Les services de secours sont arrivés rapidement sur le site. La cellule de crise a été immédiatement enclenchée.  (Photo: Mike Zenari)

Les services de secours sont arrivés rapidement sur le site. La cellule de crise a été immédiatement enclenchée.  (Photo: Mike Zenari)

C’est l’accompagnatrice, française, qui était à bord du train CFL qui circulait en direction de la France, qui a donné l’alerte au poste de Bettembourg. Il était 8h55 ce mardi matin.

Quelques minutes auparavant, un train de voyageurs de la compagnie luxembourgeoise et un autre train, de marchandises cette fois, venaient de se percuter à hauteur de l’usine Husky à Bettembourg. Les circonstances exactes de l’accident resteront à déterminer lors de l’enquête, qui ne débutera qu’après le travail des services de secours affairés sur le site.

Mise à jour à 14h44

Les CFL ont indiqué dans un communiqué de presse que «les enregistrements du système de gestion du trafic montrent que le train de voyageurs CFL TER 88807 à destination de Thionville, impliqué dans l’accident, a franchi un signal d’arrêt. Les causes du dépassement restent à être confirmées par l’enquête en cours.»

Le train de voyageurs quasiment vide

Entre 60 et 70 personnes des services de secours ont été déployées pour venir en aide aux victimes.

Après des premières reconnaissances et interventions effectuées ce matin, c’est un premier bilan qui a été effectué mardi aux alentours de 12h30 par le ministre en charge des Infrastructures, François Bausch, et son collègue de l’Intérieur, Dan Kersch.

Selon ce bilan qui n’est pas définitif, trois personnes sont concernées par l’accident: le conducteur du TER voyageurs qui est malheureusement décédé, l’accompagnatrice du train de voyageurs qui a été emmenée à l’hôpital pour être soignée, et le conducteur de la locomotive du train de marchandises qui est également blessé. Leurs jours ne seraient pas en danger.

Le conducteur du train de marchandises a eu le réflexe de freiner et de se blottir au fond de la cabine, a indiqué François Bausch.

On pourra probablement parler de chance, car d’après les premiers éléments communiqués par les ministres, le train de voyageurs roulait quasiment à vide puisque la majeure partie des passagers venait de descendre en gare de Bettembourg.

Il fut question dans la matinée d’une personne éventuellement disparue en raison d’un doute exprimé par l’accompagnatrice, sous le coup de l’émotion naturelle en pareille circonstance.

Autre donnée importante dans pareil cas de figure tragique: la vitesse. Aucun élément n’a pu être communiqué à ce sujet par les ministres. La vitesse autorisée est de 60km/h à cet endroit.

À noter que, contrairement à ce qui avait été indiqué peu de temps après l’accident, le train de marchandises entamait une approche vers la gare de triage et n’en sortait donc pas.

Selon Dan Kersch, le système d’alerte actif à bord des locomotives n’a pas été déclenché par les conducteurs. C’est donc l’accompagnatrice qui a permis que les secours arrivent rapidement sur le site.