Élue en novembre dernier à la tête du DP, Corinne Cahen défend une coalition qui se concentre sur le présent, sans encore viser les élections 2018. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Élue en novembre dernier à la tête du DP, Corinne Cahen défend une coalition qui se concentre sur le présent, sans encore viser les élections 2018. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Alors que le CSV a déjà lancé la machine électorale en sélectionnant un carré de prétendants à la tête de liste pour 2018, le DP - qui sera en congrès dimanche à Bonnevoie - s’y refuse. «Pourquoi [le ferait-on]? Il n’y pas d’élections!», rétorque Corinne Cahen, aux commandes du parti depuis novembre 2015.

«Nous, on travaille sur le contenu et pas sur le contenant. C’est une discussion qui est absolument débile deux ans et demi avant des échéances électorales. On travaille sur un programme, on s’occupe de l’économie, des impôts, du budget, du chômage – bref de la population et de l’avenir du pays. Cette discussion n’est pas du tout à l’ordre du jour.»

Et si le Wort paru jeudi semble mettre en doute son plein soutien à Xavier Bettel lors d’une interview sur RTL, la présidente du parti se montre au contraire très claire. «J’ai dit que nous avions un leader naturel en la personne de Xavier Bettel, que ce n’était même pas la peine d’en discuter, et aussi que Xavier fonctionnait en équipe.»

Maintenant, il faut vraiment mettre en œuvre les réformes qu’on a annoncées.

Corinne Cahen, présidente du DP et ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région

En attendant, «on travaille», martèle-t-elle. Le Politmonitor de printemps n’a pas été tendre avec le DP, confirmant sa chute de popularité auprès des électeurs depuis son retour au pouvoir fin 2013. Seuls 11% des électeurs citent le DP comme le parti leur inspirant le plus confiance, contre 26% en décembre 2013, tandis que le CSV culmine à 35% (avec une baisse de cinq points par rapport à juin 2015). «On dit que le DP est prépondérant, et le parti qui a le plus à dire au gouvernement, et de l’autre côté on voit quand même que les gens ont beaucoup plus confiance dans le gouvernement qu’il y a un an», nuance Corinne Cahen. Le sondage de TNS Ilres démontre en effet que 55% des électeurs jugent que la situation du pays est sous contrôle, contre 36% lors du dernier sondage en juin 2015. «Je trouve que c’est quand même un très bon signe, les gens voient qu’on travaille.»

La ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région en est certaine: le DP récoltera les fruits de son labeur. «On est en train de travailler sur nos réformes qui ne sont pas encore mises en place, on en parle beaucoup mais le processus législatif est assez long. On me demande souvent pour le congé parental, pour la réforme fiscale. Tout ça c’est demain, malheureusement ce n’est pas aujourd’hui. Maintenant, il faut vraiment mettre en œuvre les réformes qu’on a annoncées.»