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Hélène Delamare-Gutton, EYnovation project leader chez EY Luxembourg. 

Depuis cinq ans, les initiatives dédiées à l’accompagnement des start-ups se sont multipliées au Luxembourg. «C’est réjouissant de constater que le marché se tourne vers les start-ups pour permettre à des idées portées par des acteurs locaux de se concrétiser, mais aussi pour attirer de nouveaux entrepreneurs», constate Hélène Delamare-Gutton, EYnovation project Leader auprès d’EY Luxembourg. «Derrière le renforcement de cet écosystème, l’enjeu est d’encourager le développement de projets novateurs et le développement d’entreprises à l’international.» 

Le Luxembourg, un écosystème abondant et inspirant

Le Luxembourg a de beaux atouts pour soutenir les ambitions internationales de start-ups prometteuses. «Si je devais à nouveau créer une société à l’heure actuelle, je le ferais sans hésiter au Luxembourg», poursuit Hélène Delamare-Gutton, ancienne entrepreneuse qui se dédie dorénavant au soutien aux acteurs innovants pour le compte d’EY Luxembourg. «Le pays occupe une place centrale et stratégique au cœur de l’Europe avec une stabilité économique et un régulateur dynamique, dans un environnement multilingue et business-friendly.»

L’écosystème start-ups, qui se consolide actuellement, a le mérite de renforcer la visibilité du pays et sa dynamique entrepreneuriale innovante à l’échelle internationale. «Une autre force réside dans une collaboration étroite entre les secteurs privé et public et la présence de différents incubateurs, comme la House of Startups ou la Lhoft, l’Université du Luxembourg, Luxinnovation, le Lux Future Lab ou encore notre programme EYnovation, qui contribuent à placer le Luxembourg sur le radar des entrepreneurs et des investisseurs internationaux», poursuit Hélène Delamare-Gutton.

L’enjeu est de créer les conditions favorables à la croissance de ces nouveaux acteurs à large échelle.

Hélène Delamare-GuttonHélène Delamare-Gutton, EYnovation project leader (EY Luxembourg)

Vecteur d’innovation

Pour l’avenir, l’enjeu est de créer les conditions favorables à la croissance de ces nouveaux acteurs à large échelle. «Si, d’une part, il faut continuer à attirer des investisseurs et mieux accompagner les dirigeants dans leur développement, le besoin d’innover est un impératif, d’autre part. Les synergies avec l’écosystème et les start-ups sont essentielles pour aborder le plus sereinement possible l’ère de la digitalisation. Il faut savoir évoluer et se réinventer. L’expertise d’EY se veut donc opérationnelle pour aborder cette disruption», confie l’experte. Par ailleurs, le programme EYnovation offre un soutien aux start-ups présentant une certaine maturité, disposant notamment déjà d’un proof of concept et d’un business plan viable, pour les aider à aller plus loin.

«Nous sélectionnons des projets ambitieux concoctés par des acteurs établis au Luxembourg ou qui ont la volonté de s’y établir. Notre ambition est de les aider à évoluer à l’international», explique Hélène Delamare-Gutton. «Une dizaine de jeunes pousses profitent actuellement de notre soutien, qui consiste en un accompagnement de six mois avec un expert-coach dédié. Nous plaçons nos ressources à leur service, pour atteindre les enjeux que nous nous sommes fixés ensemble. Les dirigeants accèdent aux services de nos experts issus de divers départements, pour pouvoir relever leurs multiples challenges: revue de business plan, ‘pricing model’, structuration, accès à de nouveaux marchés…»

L’entrepreneuriat est un ADN, mais qui toutefois se cultive.

Hélène Delamare-GuttonHélène Delamare-Gutton, EYnovation project leader (EY Luxembourg)

Pour Hélène Delamare-Gutton, il est essentiel pour les jeunes entreprises de nouer des relations au-delà de l’écosystème start-ups, de pouvoir s’appuyer sur des réseaux étendus et des compétences variées selon les besoins. «Les experts avec lesquels collaborent les dirigeants de start-ups sont ceux qui travaillent au quotidien avec nos clients», souligne-t-elle. La volonté d’EY est de travailler avec eux main dans la main. «Nous sommes animés par l’idée que l’entrepreneuriat est aujourd’hui le premier vecteur d’innovation, un vecteur d’attrait des talents et d’aide à leur développement. L’entrepreneuriat est un ADN, mais qui toutefois se cultive. C’est la philosophie que nous tentons d’ailleurs d’insuffler et de développer chez EY. Le contact avec les start-ups et entrepreneurs qui souhaitent réinventer le monde est fascinant et très inspirant pour nos équipes», poursuit-elle.

Un soutien stratégique et opérationnel

L’ambition du programme EYnovation est d’inscrire les start-ups au cœur d’un réseau plus vaste, pour leur permettre de sortir des frontières, de nouer des liens qui soutiendront leur développement. «Si une start-up nous semble suffisamment mature, prête à être présentée à nos clients, en vue de relever un de ses défis, nous ne manquons pas de la recommander», précise Hélène Delamare-Gutton. «Le soutien est autant stratégique qu’opérationnel. Nous pouvons conseiller la start-up sur les orientations à prendre, mais aussi l’aider à entrer en contact avec la presse, à organiser des événements, à rencontrer des clients». Avec toutes ces compétences réunies autour d’elle, la start-up peut mieux envisager son développement futur.