Denis Kiselev, confondateur de SnapSwap, voit dans une approche réglementaire un gage de développement des nouveaux canaux de paiement. (Photo: DR)

Denis Kiselev, confondateur de SnapSwap, voit dans une approche réglementaire un gage de développement des nouveaux canaux de paiement. (Photo: DR)

Une entreprise basée à San Francisco qui choisit le Luxembourg pour y établir son siège européen est toujours vue comme une preuve de l’attractivité du pays dans les nouvelles technologies. Et lorsque pareille décision se concrétise dans le champ des «fintech», il y a probablement de quoi intéresser les acteurs de la Place.

C’est justement le chemin qu’a choisi de prendre SnapSwap International. La société cofondée en 2012 par Denis Kiselev est spécialisée dans les nouveaux services de paiement, de transmission de fonds ou encore d’échange de monnaie par le biais des techniques cryptographiques à la pointe, des monnaies virtuelles (bitcoins) et des protocoles internet tels que blockchain et open ledger consensus.

Après avoir utilisé le protocole Ripple aux États-Unis et arrêté son utilisation, SnapSwap s’apprête donc à partir à la conquête du marché européen (voire mondial), disposant d’un agrément du ministère des Finances luxembourgeois en tant qu’établissement de paiement, avec un début des activités proprement dites à partir de janvier 2016.

«Notre objectif est de déployer des produits financiers innovants qui permettent aux consommateurs et entreprises de se retrouver dans l’économie mondiale en réduisant les barrières telles que le coût, la complexité et les délais de traitement des opérations de paiement, déclare Denis Kiselev, fondateur et CEO de SnapSwap.

Les nouvelles technologies permettent de réduire les durées de paiement, les intermédiaires aussi. Une tendance de fond favorisée par internet qui pousse les acteurs «classiques» à se remettre en question et dont une Place comme le Luxembourg ne doit pas se passer. L’arrivée de SnapSwap doit par ailleurs servir à renforcer la connaissance et l’expérience, et nourrir la réflexion, de la Place autour des fintech, créneau dans lequel elle entend se positionner durablement.

Compliance friendly

«Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un premier pas vers la création d’un écosystème de cryptoprotocoles appelé à se développer dans un cadre bien établi de réglementation et de surveillance prudentielle en matière financière», considère Denis Kiselev.

Une prise intéressante pour le Grand-Duché qui semble démontrer par l’exemple que l’approche régulée pour l’univers des bitcoins et autres nouveaux moyens de paiement électronique défendue par la CSSF et le ministère des Finances apporte un gage que les entreprises recherchent elles-mêmes.

Cette arrivée doit aussi au travail de Jean-Louis Schiltz. L’ancien ministre des Communications redevenu avocat depuis son départ de la politique est en pointe avec son étude Schiltz & Schiltz sur les sujets fintech et travaillait depuis quelques mois sur ce dossier.