Face à l'échec des négociations sur le temps de travail, c'est à Nicolas Schmit de s'atteler à la rédaction du nouveau cadre législatif sur le temps de travail. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Face à l'échec des négociations sur le temps de travail, c'est à Nicolas Schmit de s'atteler à la rédaction du nouveau cadre législatif sur le temps de travail. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Malgré une journée entière de négociations, lundi, au château de Senningen, aucun consensus quant à la réforme de la loi encadrant le temps de travail n’a pu être trouvé. L’enjeu en était pourtant crucial, puisque portant sur la question de la flexibilisation du temps de travail et bénéficiait de la bonne volonté affichée des partenaires sociaux de trouver un compromis lors de la réunion du 18 février dernier. Mais les échanges consensuels délivrés par chacune des parties lors de la conférence de presse d’alors n’auront finalement pas tenu à l’épreuve des négociations qui se sont une nouvelle fois déroulées dans un contexte tendu.

Au final, ni les représentants du patronat ni les syndicats n’auront changé leur position sur le dossier. L’union luxembourgeoise des entreprises (UEL) plaidant pour une extension significative de la période de référence, à savoir l’allongement de la période durant laquelle la durée normale du temps de travail est appliquée de manière plus souple pour répondre aux besoins de production, les syndicats souhaitant une sixième semaine de congé pour les salariés (OGBL) ou une plus grande implication des délégations du personnel dans le processus de décision (LCGB). Le document de base que Nicolas Schmit (LSAP), ministre du Travail, avait rédigé suite à la réunion de la mi-février et censé faciliter les négociations n’aura finalement pas aidé à trouver un consensus.

Timing serré pour la rédaction d'un nouveau texte

Face à cet échec, regretté officiellement par toutes les parties, la balle se trouve désormais dans le seul camp du ministre. Ce dernier se trouve désormais en charge de la rédaction d’un nouveau cadre juridique régissant non seulement la question du temps de travail dans les entreprises, mais aussi celle de l’horaire mobile ou encore celle de l’imprévisibilité des horaires des salariés. Le futur texte prendra donc la suite de l’actuelle loi PAN, jugée par l’ensemble des partenaires sociaux comme plus adaptée aux réalités du marché du travail.

Selon toute vraisemblance, le futur texte devrait comporter des éléments répondant aux attentes de chacune des parties, mais l’exercice s’annonce plus que périlleux tant les approches mises sur la table étaient opposées. Les premières épreuves du nouveau cadre juridique sont attendues dans les semaines à venir, avant que le texte ne soit déposé à la Chambre. Le timing du ministre se trouve donc serré, puisque la loi PAN, qui a déjà été étendue, expire à la fin de l’année.