Comme pressenti lors de la publication des derniers résultats trimestriels, l’année 2015 a bel et bien été une année record pour RTL Group. Selon le rapport annuel publié jeudi, le leader européen de l’audiovisuel enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 3,8% «qui dépasse pour la première fois les six milliards d’euros» et un Ebita qui «atteint un nouveau niveau record» à 1.167 millions d’euros, selon le communiqué officiel. Le bénéfice net, lui, suit la même tendance haussière et progresse de 21% pour s’élever à 789 millions d’euros, contre 652 millions en 2014.
Pour expliquer ces résultats, le groupe met une nouvelle fois en avant deux principales locomotives, à savoir le marché allemand et le numérique. Tirant profit de «la publicité télévisée» et des «activités de diversification», Mediengruppe RTL Deutschland a terminé l’année 2015 avec un Ebita en hausse de 5,2%, à 684 millions d’euros. Une performance présentée comme «substantielle» par Anke Schäferkordt et Guillaume de Posch, les co-CEO de RTL Group, notamment au regard des résultats des autres filiales (Groupe M6, FremantleMedia, RTL Nederland et RTL Hungary), toutes en recul en 2015, à l’exception de RTL Hungary. RTL Deutschland réalise ainsi une quatrième année consécutive de hausse.
Le premier objectif est d’étendre et de développer nos activités numériques.
Anke Schäferkordt et Guillaume de Posch, co-CEO de RTL Group
L’autre grande satisfaction du groupe tient dans le numérique, vu comme «un levier significatif de la croissance du chiffre d’affaires». En progression de 72,2% en un an à 508 millions d’euros, cette branche se traduit par le visionnage de 105 milliards de vidéos en ligne, que ce soit des vidéos en replay, les sites internet ou les réseaux multichaînes. Un chiffre «qui a presque triplé par rapport à l’année précédente», affirme le communiqué officiel. Pour consolider ce secteur, le groupe avait créé en juin 2015 RTL Digital Hub, en charge notamment de la gestion du portefeuille numérique du groupe et de «l’analyse du marché en vue de nouveaux investissements dans le domaine de la vidéo en ligne».
«Le premier objectif est d’étendre et de développer nos activités numériques, où il est plus important que jamais d’atteindre une échelle globale en termes d’agrégation de contenu et de technologie publicitaire. Le deuxième objectif est d’augmenter encore l’activité de production de contenu. En effet, nous sommes convaincus que produire notre propre contenu et en posséder les droits sera l’une des clés de notre croissance future», annoncent les deux co-CEO.
Au vu du rendement du groupe, ce dernier versera un dividende ordinaire final de trois euros par action détenue, qui vient s'ajouter à celui exceptionnel d'un montant d'un euro versé en septembre 2015. Pour 2016, le groupe table sur «une croissance modérée, comprise entre 2,5 et 5%», entraînée «principalement par les activités numériques». L’Ebita, pour sa part, devrait «être globalement stable», avec une évolution comprise «entre -1% et +1%» en se basant «sur les conditions actuelles stables du marché».