Le Mouvement écologique se demande quelle réelle plus-value l’implantation d’un centre de traitement des données de Google représente-t-il. (Photo: Google Earth)

Le Mouvement écologique se demande quelle réelle plus-value l’implantation d’un centre de traitement des données de Google représente-t-il. (Photo: Google Earth)

Tandis que Google n’a pas encore décidé s’il souhaitait finalement implanter un grand centre de traitement des données au Luxembourg, malgré les efforts du gouvernement, le Mouvement écologique estime que le projet suscite certaines interrogations fondamentales en matière de développement économique.

L’association environnementale qui, à ce stade, ne s’exprime ni pour, ni contre le projet en question, demande un débat «ouvert et transparent».

Quelle plus-value?

«Quelle croissance économique le Luxembourg vise-t-il?» s’interroge le Mouvement qui rappelle que le gouvernement «souligne encore et encore qu’il ne miserait plus sur la croissance quantitative mais qualitative».

Tandis que le montant éventuel de l’investissement de Google, estimé à un milliard d’euros, serait souvent cité, les «bénéfices économiques à moyen et long termes» seraient à peine énoncés.

Sur fond du débat lancé par la Commission européenne et soutenu par 19 capitales européennes pour fiscaliser le chiffre d’affaires les géants du web, les Gafa, l’association environnementale se demande par ailleurs «à quelle plus-value réelle le gouvernement s’attend-il sur le moyen et le long termes pour soutenir l’implantation de Google au Luxembourg?»

Quel impact écologique?

Le Mouvement poursuit ensuite avec la question de l’énergie: s’il s’avérait que Google songerait à s’installer dans le Grand-Duché pour ses prix d’électricité bas, l’arrivée du géant américain ne ferait que freiner une augmentation des prix, jugée nécessaire par les écologistes. D’autre part, le centre de traitement des données consommerait «énormément d’énergie», or, quelles garanties aurait-on que cette énergie serait de l’énergie verte, se demande l’association.

Des interrogations demeurent également en ce qui concerne la consommation en eau d’une telle installation, le Mouvement se demandant si avec de grands consommateurs comme Google ou la fabrique de yaourts, le pays disposerait encore d’assez de réserves en eau potable.

Outre l’impact d’un grand centre de traitement des données sur les ressources, le Mouvement écologique soulève aussi la question des limites territoriales, étant donné que le centre de traitement des données nécessiterait 25 hectares pour 300 emplois.