Frontière ou pas frontière, la question sera prochainement débattue par le Parlement. (Photo: Shutterstock )

Frontière ou pas frontière, la question sera prochainement débattue par le Parlement. (Photo: Shutterstock )

Le gouvernement britannique vient de faire un grand pas vers un accord en vue du Brexit. Après avoir conclu un projet d’accord mardi en vue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la Première ministre, Theresa May, a obtenu ce mercredi soir l’aval de son gouvernement.

May a bataillé cinq heures, mercredi, pour convaincre ses ministres au terme d’un «débat détaillé et passionné». L’accord, qu’elle a défendu comme étant «le meilleur possible», prévoit donc le maintien du Royaume-Uni dans l’Union douanière pour éviter une nouvelle frontière physique entre l’Irlande du Nord et l’Irlande. Un principe qui devra être renégocié au terme de la période de transition de deux ans.

C’est un grand pas pour une sortie «soft» de l’île britannique. Mais le plus dur reste cependant à faire: convaincre le Parlement, qui disposera du dernier mot. Or, le gouvernement conservateur n’y dispose que d’une petite majorité. Et son camp reste divisé entre durs et modérés.

Un sommet fin novembre?

La Première ministre devra donc jouer serré pour convaincre certains membres de l’opposition de l’intérêt de sortir par le biais d’un «soft Brexit» plutôt que d’un «no deal», qui était devenu l’hypothèse la plus envisagée ces dernières semaines.

Si le projet passe la rampe de la Chambre des communes, à Londres, il devra ensuite encore être ratifié par les 27 assemblées parlementaires des pays de l’UE, ainsi que par le Parlement européen.

Michel Barnier, négociateur en chef de la Commission européenne, a estimé mercredi soir que des «progrès décisifs» ont été réalisés, ouvrant la voie à l’organisation prochaine d’un sommet des leaders européens pour sceller l’accord. La date du 25 novembre a déjà été envisagée.