Knauf pourrait implanter une usine à Sanem. (Photo: Knauf)

Knauf pourrait implanter une usine à Sanem. (Photo: Knauf)

Dans les coulisses des administrations concernées, les discussions se poursuivent autour d’un dossier qui pourrait aboutir à une nouvelle arrivée importante dans l’industrie luxembourgeoise. En l’occurrence celle de l’un des leaders mondiaux dans son créneau: Knauf Insulation.

Au cœur de l’été, le groupe a fait part de son souhait de lancer un investissement conséquent dans une usine de production de laine de roche «située dans la région frontalière entre le Luxembourg et la Moselle (France)», selon la communication diffusée fin juillet.

Contacté par Paperjam.lu, Knauf Insulation indique que deux points de chute sont toujours envisagés, l’un au Luxembourg et l’autre en Moselle française.

Le Grand-Duché se trouve donc en concurrence avec sa région voisine pour cette usine «dotée des équipements les plus modernes», ajoute Knauf. Montant de l’investissement annoncé: plus de 100 millions d’euros. Et 120 emplois à la clé.

Option sérieuse à Sanem

Selon les informations de Paperjam, c’est la commune de Sanem qui pourrait accueillir la nouvelle usine. Son bourgmestre, le député Georges Engel (LSAP), confirme qu’un terrain est envisagé, sans vouloir cependant révéler son emplacement.

«Je ne peux pas m’exprimer davantage à ce sujet, car aucune décision n’a encore été prise», explique Georges Engel. Mais d’ajouter que l’implantation éventuelle de l’usine à Sanem ne devrait en aucun cas avoir d’impact négatif sur la vie des habitants de la commune.

Le volet environnemental pèsera dans la balance au moment du choix final. Toujours selon les informations de Paperjam.lu, le ministère de l’Environnement a signalisé au ministère de l’Économie l’impact qu’aurait le projet de Knauf sur le plafond d’émissions de carbone dont dispose le Luxembourg. Désormais, la balle est dans le camp du ministère de l’Économie.

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP), réagissait par ailleurs à la nouvelle de Paperjam ce mardi, en indiquant sur Twitter que son ministère et la commune de Sanem «travaillent» sur le projet.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="fr" dir="ltr">Knauf pourrait investir 100 mio EUR pour une usine à Sanem: le ministère y travaille, avec le soutien du bourgmestre <a href="https://t.co/h2ER1nhXTH">https://t.co/h2ER1nhXTH</a></p>&mdash; Etienne Schneider (@EtienneSchneide) <a href="https://twitter.com/EtienneSchneide/status/899991280062803969">August 22, 2017</a></blockquote> <script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Knauf serait d’ailleurs l’entreprise qu’évoquait Étienne Schneider, en février: à l’époque il déclarait que le gouvernement aurait renoncé à l’implantation d’une entreprise qui ne remplissait pas certains critères environnementaux.

Cette déclaration récente du ministre va dans le sens d’une exigence d’accueillir de nouvelles industries propres, à l’instar de la volonté affichée lors de l’annonce en mai dernier du nouvel investissement réalisé par Kronospan, toujours à Sanem. Tout semble indiquer, à ce stade, que Knauf aurait adapté son projet.

Améliorer l’expérience des clients

L’industriel indique que la production de la nouvelle usine devra commencer mi-2019, avec une capacité dépassant 110.000 tonnes de laine de roche.

«Ce n’est pas seulement une question de capacité, il s’agit aussi d’innovation, avec cette nouvelle usine, nous allons optimiser la performance de la ligne de production et introduire de nouvelles technologies et solutions produits afin d’améliorer l’expérience de nos clients», commente Mark Leverton, directeur général régional de Knauf Insulation pour l’Europe occidentale.

Né en 1978 aux États-Unis suite au rachat par les Knauf d’une unité de production existante dans l’Indiana, le groupe est toujours actif dans le giron familial. Il revendique une activité sur plus de 37 sites de fabrication répartis dans 15 pays et plus de 5.000 personnes employées. Le bénéfice annuel en 2016 se serait élevé à plus d’1,6 milliard d’euros.