«Comment la technologie peut-elle réduire la pénibilité?», Ludovic Desgrée, cofondateur de Mexence, propose une solution innovante: un robot-peintre. (Photo: Fotolia / Sergey)

«Comment la technologie peut-elle réduire la pénibilité?», Ludovic Desgrée, cofondateur de Mexence, propose une solution innovante: un robot-peintre. (Photo: Fotolia / Sergey)

À l’occasion du lancement du premier produit de la jeune pousse, pBot, le robot-peintre, Ludovic Desgrées, son cofondateur, revient sur le parcours et les projets de Mexence. 

Comment est née l’idée de Mexence?

«Comment la technologie peut-elle réduire la pénibilité? En 2015, j’ai posé cette question à un patron d’entreprise de peinture en bâtiment, dont le métier n’avait pas évolué depuis les années 80. Le secteur du bâtiment est celui où la pénibilité est la plus importante. Dès lors, le développement d’un robot-peintre prenait tout son sens. ‘Make sense’ était née. Nous entamons la commercialisation de pBot, notre robot-peintre. Il sera prochainement rejoint par pDrone, un drone-peintre capable d’accéder à de grandes hauteurs, un robot de préparation pour l’enduit, et enfin un robot de décoration pour la peinture personnalisée, tous trois en cours de développement. 

Où en est l’entreprise, trois ans après sa création?

«Nous venons tout juste de commencer à livrer les premiers exemplaires de pBot avec des interventions sur les chantiers de nos clients en France et au Luxembourg. Des négociations sont en cours avec l’un des leaders européens de la construction autour d’un contrat qui devrait garantir de l’activité pour les trois prochaines années. Nous sommes également en discussion pour intervenir sur la rénovation du Pont Rouge au Kirchberg, prévue pour 2019. 

Le projet phare à long terme, sur lequel nous travaillons déjà, serait de repeindre la tour Eiffel avec nos drones!

Ludovic Desgrées, cofondateur de Mexence

Quels sont les besoins de financement de Mexence?

«Afin de répondre à la demande du marché, nous estimons notre besoin de financement à 6 millions d’euros. La levée de fonds sera initiée avant l’été. Le premier objectif est d’assurer le lancement de pBot, et en particulier la mise en place de la chaîne de fabrication et du réseau de distribution. Dans le même temps, il est important de poursuivre le développement des autres robots de la famille.

Quels sont vos objectifs de croissance pour les prochaines années? Visez-vous de nouveaux marchés?

«Le projet phare à long terme, sur lequel nous travaillons déjà, serait de repeindre la tour Eiffel avec nos drones! Nous comptons pour cela sur pDrone, un drone-peintre à grandes hauteurs en cours de développement, prévu dans un premier temps pour intervenir en intérieur, dans les cages d’ascenseur et d’escalier, les halls d’entrée, etc. Nous souhaiterions tester ses aptitudes au travail en plein air dès 2019 avec le chantier du Pont Rouge. Concernant les prévisions de croissance de Mexence, nous tablons sur 2 millions d’euros d’Ebitda en 2020, pour atteindre 7 millions d’euros en 2021. Notre développement passe tout d’abord par l’Europe, mais nous visons à terme une implantation mondiale, notamment en Amérique du Nord.»


pBot, le robot-peintre