Prévus initialement pour «le début 2017», puis «courant 2017», les premiers vols opérationnels de Cargolux China ne devraient finalement pas se faire avant «le quatrième trimestre 2018», selon les dernières informations délivrées par Richard Forson, CEO de Cargolux, lors de la présentation des derniers résultats annuels. Un nouveau report qui trouverait principalement ses origines dans «la législation chinoise qui n’est pas très claire en ce qui concerne la participation d’une société étrangère au-delà de 25%», assure François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures.
Car selon les termes de l’accord validé en janvier 2016 par le conseil d’administration de Cargolux, la compagnie aérienne luxembourgeoise doit prendre 35% des parts de la joint-venture, soit 10% de plus qu’initialement prévu, pour un montant de 77 millions d’euros. Les Chinois de HNCA, eux, seront représentés à hauteur de 49% au capital de Cargolux China, avec possibilité d’en céder 14% à un autre investisseur chinois.
Interrogations autour de la flotte
Cette question devrait être abordée au cours du prochain voyage officiel du Premier ministre en Chine, dont la date n’a pas encore été officiellement fixée. Selon le ministère d’État, cette visite doit se faire «au cours de l’année», sans plus de précisions. Outre cet aspect, Xavier Bettel, qui pourrait être accompagné pour l’occasion par François Bausch, devrait signer un memorandum of understanding quant à l’octroi de nouveaux droits aériens pour Cargolux.
Cette dernière verrait ainsi sa place dans le secteur logistique chinois renforcée, la compagnie représentant «10% des volumes transportés dans la province du Henan», selon les chiffres avancés par le ministre du Développement durable et des Infrastructures. La visite entre autorités chinoises et luxembourgeoises devrait également permettre de trancher la question des appareils mis à disposition pour les premiers vols opérationnels de Cargolux China.
Objectif: «compléter» le réseau de Cargolux
À l’heure actuelle, plusieurs options sont toujours sur la table: le transfert de trois 747 appartenant à Cargolux, la location d’appareils ou l’achat de Boeing d’occasion. Selon les plans évoqués par la compagnie aérienne luxembourgeoise, la flotte devrait s’étoffer d’ici l’horizon 2020 pour atteindre cinq avions.
Pour rappel, Cargolux China, qui sera basée sur l’aéroport de Zhengzhou, aura pour vocation à desservir particulièrement l’Asie, zone où se concentre actuellement la croissance dans le secteur logistique. Objectif affiché: «compléter» les destinations desservies par Cargolux pour éviter «un chevauchement de réseaux».