La première journée officielle de négociations sur le Brexit s’est ouverte par un entretien entre David Davis et Michel Barnier. (Photo: DR)

La première journée officielle de négociations sur le Brexit s’est ouverte par un entretien entre David Davis et Michel Barnier. (Photo: DR)

C’est ce lundi, à Bruxelles, qu’ont officiellement débuté les négociations sur le Brexit – la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – un an après le vote des Britanniques en faveur de ce divorce avec l’UE et trois mois après le déclenchement de l’article 50 par la Première ministre Theresa May.

Ce lundi, ces négociations – qui devront être clôturées d’ici la fin mars 2019 – ont débuté par une rencontre entre le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, et son homologue britannique, le secrétaire d’État David Davis.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Ouverture formelle des négociations sur le <a href="https://twitter.com/hashtag/Brexit?src=hash">#Brexit</a>: quelques éléments d&#39;information sur la suite du processus. <a href="https://t.co/O4p2eeKPj4">https://t.co/O4p2eeKPj4</a> <a href="https://t.co/TEesxZIlcO">pic.twitter.com/TEesxZIlcO</a></p>&mdash; CommissionEuropéenne (@UEfrance) <a href="https://twitter.com/UEfrance/status/876722004002582528">19 juin 2017</a></blockquote> <script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

«Partenaire dévoué»

«Aujourd’hui, nous lançons les négociations pour le retrait ordonné du Royaume-Uni de l’Union européenne», a déclaré Michel Barnier, rappelant que l’objectif de ce premier rendez-vous était «d’identifier les priorités et le programme des rencontres», dont il attend «des discussions constructives» avec le Royaume-Uni.

«Nous souhaitons un partenariat nouveau, étroit et spécial avec l’Union européenne», a quant à lui indiqué David Davis, soulignant que «le Royaume-Uni restera un partenaire dévoué et l’allié de nos amis à travers le continent».

La rencontre entre les deux négociateurs s’est poursuivie par une réunion de groupes de travail thématiques lors de laquelle il a été question – selon une triple priorité fixée par Michel Barnier – des engagements financiers de Londres auprès de ses partenaires, chiffrés à près de 60 milliards d’euros par le président de la Commission Jean-Claude Juncker; du sort des 3,2 millions d’Européens vivant au Royaume-Uni et des 1,2 million de Britanniques sur le continent; et enfin de la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.

Deux agences à reloger

À noter que cette première journée de négociations entre Britanniques et Européens sera suivie, jeudi et vendredi, par un conseil européen des chefs d’État et de gouvernement où il sera encore question, parmi d’autres sujets, du Brexit.

Il est notamment prévu une réunion rapide lors de laquelle devrait être adopté le processus d’attribution des nouveaux sièges de deux agences européennes actuellement situés au Royaume-Uni, à savoir l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Autorité bancaire européenne (ABE).

Pour cette dernière, le Grand-Duché a officiellement fait part, à la fin mars, de sa candidature pour héberger à Luxembourg cette autorité indépendante en charge du bon fonctionnement du secteur bancaire au sein de l’Union européenne.

En compétition avec d’autres villes comme Amsterdam, Dublin, Vienne, Francfort ou Paris, la capitale luxembourgeoise a l’avantage de tout un écosystème qui existe au et à Luxembourg en tant que capitale européenne et de son rôle de place financière internationale.

Des synergies à explorer

Et, comme l’a précisé le Premier ministre Xavier Bettel dans un courrier adressé au président du Conseil européen, Donald Tusk, «des synergies avec d’autres acteurs financiers déjà installés au Luxembourg, tels que la Banque européenne d’investissement, le Fonds européen d’investissement ou encore le Mécanisme de stabilité européen, pourront par exemple être explorées».

Pour désigner la capitale qui accueillera l’ABE, de même que celle vers laquelle déménagera l’EMA, les chefs d’État et de gouvernement devraient opter jeudi pour un système de vote secret, avec des points attribués pour chacune des villes candidates.

Leur désignation officielle devrait quant à elle intervenir plus tard, lors d’un conseil des ministres des Affaires européennes, qui devrait avoir lieu en octobre.