Certains employés n’ont pas touché de salaire depuis le mois de février. (Photo: DR)

Certains employés n’ont pas touché de salaire depuis le mois de février. (Photo: DR)

Deux mois après la fermeture brusque de l’établissement, les salariés du Grand Hôtel Alfa, situé face à la gare, ont décidé de se rassembler devant leur ancien lieu de travail pour rappeler à l’opinion publique et aux autorités que leur situation devient impossible.

«C’est très dur, car nous sommes théoriquement toujours salariés, mais nous ne touchons plus nos salaires», explique le délégué du personnel à l’origine du rassemblement, Alain Bonnet. «Nous attendons que la faillite soit déclarée pour pouvoir nous mettre à chercher du travail, car la seule solution aujourd’hui serait de démissionner, et donc de perdre nos droits sociaux», ajoute le maître d’hôtel, qui aurait eu 15 ans de maison en août prochain.

«Nous sommes pris en otage et nous vivons sur nos économies», ajoute Laura, 21 ans, serveuse. «Une fois qu’on sera officiellement mis à la porte, je ne me fais pas de soucis pour retrouver du travail, car il y en a dans mon secteur. Mais en attendant, c’est difficile.»

Depuis la fermeture de l’établissement, le 15 mars, le dossier semble en effet bloqué. La procédure de liquidation n’a toujours pas été prononcée. Le gérant, Rolphe Reding, avait promis à ses employés de verser tous les salaires pour le mois de mars, mais seulement deux tiers ont effectivement été versés.

Par contre, aucun versement n’a été fait en avril et, très probablement, ne sera fait en mai.