Des extensions en direction de Mamer, Leudelange ou au Kirchberg sont actuellement à l’étude par les Ponts et Chaussées. Pour une concrétisation potentielle d’ici 2025-2030. (Photo: Anthony Dehez)

Des extensions en direction de Mamer, Leudelange ou au Kirchberg sont actuellement à l’étude par les Ponts et Chaussées. Pour une concrétisation potentielle d’ici 2025-2030. (Photo: Anthony Dehez)

Évoqué en mai dernier dans une réponse parlementaire, le prolongement du tracé du tram jusqu’à Mamer est devenu, lundi en commission du développement durable, «une priorité absolue», selon le ministre du Développement durable et des Infrastructures. Préférée à un élargissement de l’A6, cette solution devrait voir le jour «après 2021, une fois que l’ensemble de la ligne aura été réalisé», précise François Bausch (Déi Gréng), et devrait faire de Mamer «un futur pôle d’échange important pour l’ouest du pays».

Car selon les plans du gouvernement, la ligne devrait permettre de rejoindre deux futurs P+R, installés d’une part au niveau de l’échangeur A6/N6 et d’autre part à hauteur de Wandhaff. Des annonces détaillées lundi auprès des députés que Gilles Roth (CSV), bourgmestre de Mamer, assure accueillir «avec satisfaction». Pour le vice-président des chrétiens-sociaux à la Chambre, le tracé en cours d’analyse par les Ponts et Chaussées devra toutefois passer «par le site de la deuxième école européenne avant de rejoindre l’échangeur de Mamer/Capellen pour être le plus efficace possible». Selon les analyses en cours, le tracé de cette extension ne devrait d’ailleurs pas se faire exclusivement sur site propre, comme ce sera le cas sur les 16 premiers kilomètres, mais s’insérer «à deux ou trois reprises» sur les voies empruntées par les autres usagers de la route.

Baisse des abonnements et parkings gratuits

Interrogé sur la hiérarchisation entre les différents projets d’extension du tram au-delà de 2021, François Bausch assure que «tout cela se fait en parallèle». Comprendre donc que l’idée d’implanter une antenne au sein du quartier du Kiem, au Kirchberg, se poursuit, tout comme celle de poursuivre le tracé jusqu’à Leudelange. Sur ce point cependant, le tram pourrait ne pas être la solution retenue, puisque les analyses en cours le mettent en concurrence avec le futur bus à haute capacité qui doit relier «d’ici 2022-2030», selon le ministre, le sud du pays à la capitale.

La réunion de la commission du développement durable a également été l’occasion de confirmer la mise en place, à partir du 10 décembre, de la nouvelle tarification pour les usagers des lignes reliant la Belgique au Grand-Duché. Conformément à l’accord trouvé mi-mai entre autorités belge et luxembourgeoise, les abonnements baisseront de 13,50 euros et les parkings situés le long du parcours seront rendus gratuits pour les abonnés au train.

La création d’un P+R à Viville a, pour sa part, été une nouvelle fois confirmée avec une livraison attendue, selon François Bausch, «pour 2019». Ce dernier précise d’ailleurs que la capacité devrait finalement être «de 3.000 places», soit trois fois plus que les conclusions de l’étude réalisée par la SNCB. En ce qui concerne les travaux destinés à raccourcir le temps de trajet entre Luxembourg et Bruxelles, un premier mieux devrait intervenir en 2022 avec un gain de temps de 21 minutes par rapport au parcours actuel, selon les éléments présentés lundi. Une amélioration pour le moins modeste au vu des objectifs fixés pour 2023 par Xavier Bettel et Charles Michel, qui se sont engagés à relier les deux capitales en 2h07 à cette date.