Le désherbant le plus connu au monde passe de plus en plus mal en Europe. (Photo: licence cc )

Le désherbant le plus connu au monde passe de plus en plus mal en Europe. (Photo: licence cc )

Jeudi, les 28 États membres étaient réunis autour de la question sur le renouvellement ou non de l’homologation, qui expire le 30 juin, du glyphosate, ce pesticide le plus vendu au monde, utilisé notamment dans le Roundup de Monsanto et potentiellement cancérigène. Le vote a été ajourné car aucune majorité qualifiée ne s’est dégagée parmi les États membres alors que la Commission proposait un renouvellement de l'autorisation de mise sur le marché pour neuf ans.

Cet ajournement de la décision représente une première étape importante dans la lutte contre ce produit chimique. Sans accord, le pesticide sera interdit dans l’Union européenne. Le glyphosate, suspecté d'être cancérigène et un perturbateur endocrinien est au cœur de querelles entre ONG, entreprises et lobbyistes.

Claude Turmes, (Déi Gréng), député européen, s’est réjoui de cette nouvelle, montrant selon lui que de plus en plus de gouvernements prennent en compte les préoccupations des citoyens et l’avis des différentes ONG militantes. «Il est grand temps que M. Juncker et la Commission européenne pensent à la santé des gens et non aux intérêts du groupe Monsanto», indique Claude Turmes. Bart Staes, porte-parole du groupe des Verts au Parlement européen, s’est exprimé dans un communiqué: «Il faut [que la Commission] reconnaisse enfin que le glyphosate pose des problèmes majeurs et qu’elle légifère en ce sens.»

Le mouvement anti Roundup a gagné aussi le Luxembourg depuis quelques mois. En juin 2015, Cactus avait décidé de retirer le produit de ses rayons.