À compter du 3 avril, la SCNF mettra six TER en circulation aux heures de pointe entre Thionville et Luxembourg, contre quatre actuellement. (Photo: Licence C.C.)

À compter du 3 avril, la SCNF mettra six TER en circulation aux heures de pointe entre Thionville et Luxembourg, contre quatre actuellement. (Photo: Licence C.C.)

Six mois après la fuite dans la presse qui avait fait état d’importantes modifications dans le cadencement des trains circulant sur le sillon lorrain, l’information a été officialisée mercredi par la SNCF. Présentés comme faisant partie d’«un projet ambitieux qui bouleversera l’image de TER Lorraine», les changements envisagés se réaliseront en deux phases. À partir du 3 avril, le «nouveau cadencement» des trains doit permettre l’amélioration des conditions de circulation des quelque 65.000 voyageurs qui empruntent quotidiennement le sillon lorrain.

Concrètement, cela va se traduire par plusieurs mesures, dont la plus emblématique tient dans la hausse du nombre de trains en circulation aux heures de pointe entre Thionville et Luxembourg. De quatre actuellement, leur nombre passera à six. Une offre renforcée destinée à combler la hausse de près de 10% du trafic enregistrée en 2015, liée notamment à la fermeture des frontières instaurée pour la COP21 et renforcée par les attentats terroristes.

Afin de fluidifier le trafic, la SCNF annonce également le renforcement de la desserte de certaines gares, telles que celle de Metz-Nord, Woippy ou Uckange, sans oublier la mise en place d’une meilleure desserte du Grand-Duché depuis la vallée de l’Orne via la mise en place de cinq trains aux heures de pointe, au travers d’une correspondance à Hagondange.

Destiné à être pleinement opérationnel à la fin du mois d’août, le nouveau plan de la SNCF doit permettre d’offrir «43% de trains supplémentaires toutes les heures entre Thionville et Luxembourg», selon Jacques Weill, directeur régional SNCF Mobilités, qui juge que «2016 sera l’année du développement du TER Lorraine». De leur côté, les CFL ont également engagé des travaux qui devraient, à moyen terme, faciliter le trafic ferroviaire entre le Luxembourg et la France. C’est le cas notamment du doublement de la voie entre Bettembourg et Luxembourg, qui doit aboutir d’ici 2020 pour les passagers et être relié à la plateforme multimodale à partir de 2024. Un projet de 292 millions d’euros qui devrait permettre d’absorber les 15% de voyageurs supplémentaires attendus d’ici cinq ans au Grand-Duché.