René Collin a cédé le témoin de la présidence à Corinne Cahen. (Photo: DR)

René Collin a cédé le témoin de la présidence à Corinne Cahen. (Photo: DR)

Au cours d’un sommet qui a rassemblé les représentants des différentes entités de la Grande Région à Arlon ce mardi, la Wallonie a dressé le bilan de deux années de présidence avant de céder le témoin au Luxembourg pour les années 2017 et 2018.

En présence des représentants des lands allemands de la Sarre et de Rhénanie-Palatinat, la réunion a aussi été marquée par le recueillement au lendemain de l’attaque terroriste qui a endeuillé Berlin et l’Allemagne mardi soir. Ces événements prouvent combien sont importantes les idées de coopération et de solidarité prônées par la Grande Région, ont tour à tour rappelé René Collin et Corinne Cahen, respectivement responsables du dossier pour la Wallonie et le Luxembourg.

Au terme des deux années de présidence, le ministre wallon René Collin a estimé que la Grande Région devait encore mieux assurer son fonctionnement. Mais des progrès ont été réalisés. Fait le plus visible de ces 24 mois, la création d’une Maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette, afin de mieux faire connaître ce territoire comprenant des entités de quatre pays auprès de ses citoyens.

René Collin a aussi pointé des avancées économiques, avec la mise en place progressive des premiers clusters transfrontaliers. «Un premier méta-cluster, Greater Green, a vu le jour», a rappelé le ministre wallon. «Il est axé sur les technologies environnementales et permettra une représentation groupée des entreprises de ce secteur dans les foires et salons.» Il a encore mis en exergue la première réunion entre les ministres du Tourisme de la zone. «Elle s’est conclue par l’engagement pour une coopération renforcée en vue de l’intégration du marché touristique grand-régional.»

Une région pour les citoyens

Le 2 février 2017, c’est le gouvernement luxembourgeois qui prendra officiellement la barre pour les deux prochaines années. Avec comme thème principal la proximité et l’intégration des citoyens. «La Grande Région est une réalité comme l’est la grande Europe, avec la particularité qu’elle compte 215.000 frontaliers», a insisté la ministre luxembourgeoise, qui gère ce dossier au sein de l’exécutif grand-ducal.

Pour sa présidence, le Luxembourg a défini six axes de travail. Ils mettent l’accent sur la participation citoyenne dans cet espace de plus de 11 millions d’habitants, la mobilité transfrontalière durable, l’éducation et la formation avec un angle particulier sur la digitalisation, l’économie circulaire et les technologies propres, la santé et la sécurité, et enfin le tourisme et la culture.

La Grande Région est une réalité comme l'est la grande Europe.

Corinne Cahen, ministre de la Grande Région

«Nous voulons devenir une région leader au niveau des technologies propres», a notamment lancé Corinne Cahen. Insistant aussi sur le potentiel touristique et culturel d’une zone qui comprend 20 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, elle a annoncé la création d’un circuit touristique Robert Schuman qui passera par les quatre pays.

Enfin, c’est aussi au cours de la présidence luxembourgeoise que le département français des Ardennes devrait rejoindre ce groupement qui compte déjà 11 entités.