Les Roumains et les Bulgares ont été deux fois plus nombreux à faire leurs valises pour rentrer chez eux l’année dernière. (Photo: Licence CC)

Les Roumains et les Bulgares ont été deux fois plus nombreux à faire leurs valises pour rentrer chez eux l’année dernière. (Photo: Licence CC)

Pure coïncidence ou non, l’ombre du Brexit plane au-dessus des statistiques publiées jeudi par le Statec britannique quant à l’évolution des flux migratoires. En effet, entre avril 2016 et mars 2017, quelque 122.000 citoyens européens vivant au Royaume-Uni ont décidé de quitter le pays, soit le chiffre le plus élevé depuis 9 ans.

Durant cette période, cette émigration a augmenté de 37%, précise l’ONS, alors que, dans l’autre sens, l’immigration européenne s’est réduite de 7% (-19.000 arrivées).

Cette accélération des départs s’observe surtout chez les ressortissants d’Europe de l’Est, Roumains et Bulgares en tête (+100%). Ils sont suivis par les Polonais, les Estoniens, les Lettons, les Lituaniens, les Hongrois, les Tchèques, les Slovaques et les Slovènes, qui ont été en moyenne 60% de plus à quitter l’île qu’un an auparavant.

Il faut tout de même préciser que malgré ces évolutions, le Royaume-Uni reste un pays attractif pour les Européens. Le solde migratoire de cette population reste en effet toujours positif avec 126.000 arrivées de plus que de départs entre avril 2016 et mars 2017.

Mais ces chiffres pourraient encore évoluer d’ici la fin des négociations, qui est actuellement prévue pour mars 2019. Après un premier round au printemps, celles-ci recommencent lundi sous des augures peu favorables. En effet, des sources européennes pointeraient déjà le «manque de substance» des propositions qui ont été faites par les représentants du Royaume-Uni durant l’été.