L’ABBL présidée par Yves Maas veut faire coïncider les besoins du marché avec les compétences des collaborateurs. (Photo: Charles Caratini / archives)

L’ABBL présidée par Yves Maas veut faire coïncider les besoins du marché avec les compétences des collaborateurs. (Photo: Charles Caratini / archives)

C’est un pas de plus qui a été franchi vers les négociations puis – si celles-ci sont concluantes – la signature d’une nouvelle convention collective pour le secteur bancaire.

Comme prévu par la procédure, l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL) a dénoncé mercredi la convention collective qui courait jusqu’à la fin de l’année pour, officiellement, débuter les discussions.

Le patronat, qui a communiqué pour la première fois ce jeudi sur le sujet, veut «faire du neuf» et donc table rase du texte qui était en vigueur depuis sa signature le 15 mai 2014 par l’ABBL et les syndicats Aleba, OGBL et le LCGB-SESF.

«L’ABBL et ses membres souhaitent dépoussiérer intégralement l’ancienne convention, en discutant de manière constructive et ouverte l’ensemble des clauses avec les syndicats dans le but d’aboutir à un accord équilibré qui soit dans l’intérêt aussi bien des banques que de leurs salariés», indique l’association représentant les banques dans un communiqué diffusé ce jeudi.

Cette convention vieillissante n’est plus en mesure ni de répondre de manière adaptée à tous les défis du secteur ni d’attirer les talents de demain.

L’ABBL

L’ABBL indique aussi vouloir «rendre la nouvelle convention plus lisible, l’adapter aux nouveaux emplois, la rendre attractive pour tous». Dans un contexte de changements réglementaires, de nouvelles demandes de la part des clients (dont la segmentation a aussi évolué avec une représentation plus importante de la clientèle plus fortunée) et d’évolution ou de révolution digitale, l’ABBL relève que les compétences nécessaires dans l’ensemble des branches du secteur ont changé.

Revendications préalables

«Il est indispensable que le cadre de l’emploi s’adapte en conséquence. Cette convention vieillissante, dont la plupart des clauses ont été négociées au siècle dernier, et auxquelles se sont rajoutées des dispositions toujours plus complexes au fil des années, n’est plus en mesure ni de répondre de manière adaptée à tous ces défis que le secteur bancaire doit affronter ni d’attirer les talents de demain», ajoute l’ABBL.

Le rendez-vous est donc pris le 7 décembre prochain avec les syndicats pour échanger les premières idées et mettre en place les groupes de travail.

Les syndicats étaient pour leur part sortis du bois il y a quelques semaines en semant des éléments de communication et de revendications préalables à cette réunion. L’Aleba plaidait notamment pour des jours de congé supplémentaires pour raisons familiales, une meilleure reconnaissance des diplômes ou une lutte contre le burn-out.

Quant à l’OGBL, il réclame, entre autres, une revalorisation associée à «une réindexation de la prime de juin» et une modernisation des fonctions et veut se pencher en détail sur les questions de temps de travail.

À noter enfin que le LCGB réclame que certaines mesures d’application sur la protection des emplois et de l’employabilité des salariés soient revues.