Le CeBit de Hanovre est LE rendez-vous high-tech incontournable en Europe. (Photo: CeBit)

Le CeBit de Hanovre est LE rendez-vous high-tech incontournable en Europe. (Photo: CeBit)

À quelque 550 kilomètres de Luxembourg, le cœur high-tech de la planète bat au rythme de l’édition 2017 du CeBit d’Hanovre, du 20 au 24 mars. Impossible évidemment pour la «start-up nation» luxembourgeoise de ne pas y faire un acte de présence conséquent. Au cœur de l’exposition Scale 11, elle-même dédiée aux start-up innovantes, le Grand-Duché, à l’initiative de Luxconnect et de la Chambre de commerce, avec le soutien des principales fédérations ICT du pays, met en place un pavillon national.

«Il est important que tous les acteurs convergent et soient rassemblés pour placer à nouveau le Luxembourg sur le radar du CeBit», explique Sabrina Sagramola, head of European affairs à la Chambre de commerce. «Il s’agit aussi d’encourager les jeunes entreprises innovantes à rencontrer des acteurs économiques à l’échelle mondiale, à fédérer le transfert de technologies et de savoir-faire, à rencontrer des partenaires d’affaires potentiels ou bien à soutenir les affaires à travers des activités de business networking, d’échanges ou encore de pitching.»

Il est stratégique pour nous d’être au CeBit cette année.

Raphaël Frank, cofondateur de Motion-S

Motion-S fait partie des start-up luxembourgeoises qui ont déjà confirmé leur présence au cœur de ce pavillon national. La spin-off du centre de recherche de l’Université du Luxembourg, spécialisée dans le développement d’applications mobiles (on lui doit notamment le Game of Roads développé pour l’assureur Bâloise), est d’autant plus enthousiaste de se rendre à Hanovre qu’elle attaquera directement le marché allemand quelques semaines plus tard avec une nouvelle app. «Il est stratégique pour nous d’être au CeBit cette année», confirme à Paperjam Raphaël Frank, un des cofondateurs de la société. «Non seulement pour avoir un peu de visibilité en dehors du Grand-Duché, mais aussi pour aller à la rencontre du marché local et voir quelle est sa réaction alors que nous nous apprêtons à y étendre notre activité.»

Les résultats d’une telle présence sont toujours imprévisibles.

Tom Weidig, fondateur et CEO de Mindool

Autre société à faire le déplacement: Mindool. Créée en 2014, cette start-up a développé un outil collaboratif de gestion de projets et d’idées, destinés à des groupes constitués d’un grand nombre de personnes éparpillées géographiquement. Déjà utilisée (ou sur le point de l’être) par RTL, Post ou encore Quest, cette application commence doucement à faire son chemin au Luxembourg, le marché cible principal de la société. «Il est évidemment intéressant de pouvoir participer à un tel salon, même si nous n’avons aucune idée de ce qui pourra bien s’y passer», confie à Paperjam Tom Weidig, fondateur et CEO de Mindool, qui a déjà fréquenté le CeBit, mais en tant que visiteur. «Les résultats d’une telle présence sont toujours imprévisibles. Mais ce sera évidemment un exercice très intéressant pour tester nos messages marketing et pour recevoir un très grand nombre de feed-back. Et, qui sait, peut-être que cela nous donnera aussi une entrée sur le marché allemand.»

Nous pourrons, en une seule présence, économiser beaucoup d’énergie.

Ivan Jacobs, fondateur de Velocity

Générer de nouveaux contacts sur un marché qui ne manque pas d’un certain attrait vu du Luxembourg, ce sera aussi l’objectif de Velocity, qui se spécialise dans le big data et l’exploitation de données multimédias. «L’occasion sera belle de montrer ce que nous savons faire, et surtout de savoir si ce que nous développons peut intéresser des clients», explique le fondateur Ivan Jacobs. «Parfois, on réalise des choses dont on est persuadé qu’elles font du sens, mais au final, personne ne s’en sert. Nous trouverons aussi, peut-être, des investisseurs. En tout cas, nous pourrons, en une seule présence, économiser beaucoup d’énergie en termes de contacts et de prospects.»

La présence luxembourgeoise au CeBit 2017 ne se limitera pas à ces seules start-up. Au sein de ce même espace Scale 11, un stand «Job & Career» sera ainsi également mis en place par le ministère de l’Économie et le Service des médias et des communications du ministère d’État sous l’enseigne commune «Digital Lëtzebuerg». Avec la collaboration de la Chambre de commerce, l’ABBL, l’Aca, l’Alfi, la Fedil, ICTluxembourg et la House of Training, cette nouvelle participation collective vise à attirer des compétences ICT ciblées et de la main-d’œuvre qualifiée vers le Luxembourg.

Le 23 mars, enfin, la Chambre de commerce proposera une visite accompagnée, avec la possibilité pour les entreprises intéressées de participer à une plateforme internationale de rencontres d’affaires. En 2016, plus de 270 entreprises provenant de 35 pays différents avaient participé à cette bourse de contacts grâce à laquelle quelque 1.000 rendez-vous d’affaires avaient été organisés.