Les partenaires sociaux se retrouveront le 21 mars prochain pour évoquer à nouveau la flexibilisation du temps de travail. (Photo: Licence C.C.)

Les partenaires sociaux se retrouveront le 21 mars prochain pour évoquer à nouveau la flexibilisation du temps de travail. (Photo: Licence C.C.)

Drôle de situation ce jeudi au château de Senningen. Alors qu’aucun accord n’a été trouvé entre les partenaires sociaux sur la réforme de la loi encadrant le temps de travail, tous les participants s’accordent sur «les bienfaits des échanges qui ont eu lieu». Lors de la présentation du bilan de la journée de négociations, ni l’OGBL ni l’UEL n’ont ouvertement affiché leurs dissensions, contrairement à la veille. Au contraire.

André Roeltgen, président de l’OGBL, a ainsi indiqué que «nous ne sommes pas plus près d’un accord, mais nous n’en sommes pas plus loin», tandis que Jean-Jacques Rommes, administrateur délégué de l’UEL, soulignait «la nécessité des échanges qui ont eu lieu sur une loi très complexe, dont chaque partie comprend différemment les différents aspects». Un échange consensuel complété par Nicolas Schmit (LSAP), ministre du Travail, qui a fait état «d’échanges constructifs».

Blocage autour de la période de référence

Bien que syndicats et patronat semblaient s’être accordés pour que la réunion de ce jeudi soit la dernière sur la question de l’organisation du temps de travail, quitte «à mettre le ministre face à ses responsabilités», tous se retrouveront à nouveau le 21 mars prochain autour de la table des négociations. Pour tenter de faire avancer les échanges, Nicolas Schmit s’est engagé à rédiger un texte de base, qu’il soumettra aux différentes parties avant la prochaine réunion.

Parmi les aspects qui restent encore en suspens, la délicate question de la période de référence – cet intervalle durant lequel la durée de travail est appliquée de manière plus souple pour répondre aux besoins des entreprises –, de l’horaire mobile ou de la question de l’imprévisibilité dans les horaires de travail. Selon Nicolas Schmit, un accord doit dans tous les cas intervenir avant la fin de l’année, que ce soit sous la forme d’un renouvellement de la loi actuelle, décriée par tous, ou par une nouvelle loi.