Plus que des voisins, la France et le Luxembourg veulent concrétiser leurs liens via de nouveaux accords. (Photo: Flickr / Licence CC)

Plus que des voisins, la France et le Luxembourg veulent concrétiser leurs liens via de nouveaux accords. (Photo: Flickr / Licence CC)

Honneur aux drapeaux, hymnes nationaux, revue des troupes. La visite d’État en France démarre ce lundi à 11 heures avec la cérémonie d’accueil officielle du Grand-Duc Henri et de la Grande-Duchesse Maria Teresa aux Invalides. La visite se déroule jusqu’à mercredi.

Un accueil en grande pompe. Après tout, il s’agit de la première visite d’État dans l’Hexagone depuis 1978, alors que les liens économiques et culturels entre les deux pays sont pourtant si forts.

Pas étonnant que l’État luxembourgeois ait vu grand pour cette visite. Le couple grand-ducal est accompagné de nombreux ministres et de plus de 200 officiels, représentants de l’économie et de la presse. La délégation la plus importante provient du monde économique, 150 hommes et femmes, dédiés à la prospection et la promotion du Luxembourg, patrons d’entreprises ou représentants d’associations professionnelles.

Relations transfrontalières

La visite ne sera pas que symbolique et liée aux affaires. Mardi, après une entrevue entre le Premier ministre Xavier Bettel (DP) et son homologue français Édouard Philippe, 9 membres du gouvernement luxembourgeois se réuniront avec 10 ministres et secrétaires d’État de la République lors d’un conseil des ministres franco-luxembourgeois inédit pour discuter du concret.

D’une part, la visite d’État est l’occasion de signer un nouveau traité de non double imposition censé prendre en compte les recommandations de l’OCDE en matière de fiscalité internationale juste. Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a présenté vendredi les contours de ce traité qui concerne aussi le télétravail des frontaliers français et un seuil de tolérance de 29 jours quant à leur imposition.

D’autre part, des projets de cofinancement seront validés, dont la construction de trois parkings P+R à Thionville et Longwy. Le dossier de l’A31bis sera aussi à l’agenda des discussions.

Dossiers européens

Par ailleurs, la visite d’État permettra peut-être aux acteurs politiques et économiques de chaque côté de clarifier les positions ou intentions en ce qui concerne les propositions de la Commission européenne en matière de supervision des fonds, de l’imposition des multinationales du numérique, ou encore de la refonte de l’Union européenne après la sortie du Royaume-Uni.

Après deux journées à Paris, la visite se poursuivra à Toulouse, avec au menu la visite du Centre national d’études spatiales ou encore de la chaîne d’assemblage d’Airbus.