Patrick Biewer, le couple grand-ducal héritier, Xavier Bettel, Gwynne Shotwell et Karim-Michel Sabbagh sont présents mardi en Floride pour le lancement du premier satellite militaire luxembourgeois. (Photo: SIP/Charles Caratini)

Patrick Biewer, le couple grand-ducal héritier, Xavier Bettel, Gwynne Shotwell et Karim-Michel Sabbagh sont présents mardi en Floride pour le lancement du premier satellite militaire luxembourgeois. (Photo: SIP/Charles Caratini)

Comme en 1988, date du lancement du premier satellite de SES, la mise sur orbite du GovSat-1 se trouve au cœur de toutes les attentions. Si l’événement relève moins du coup de poker dans une industrie balbutiante que d’un positionnement sur une niche jugée prometteuse, il n’en demeure pas moins une étape cruciale dans la stratégie luxembourgeoise de diversification de son économie. Celle de la mise en place d’un service à haute valeur ajoutée autour des communications hautement sécurisées.

Comme ce fut le cas 30 ans plus tôt, le Grand-Duc héritier et le Premier ministre ont fait le déplacement. Si le Grand-Duc Henri et Pierre Wermer sont désormais remplacés par le Grand-Duc héritier Guillaume – accompagné de son épouse la Grande-Duchesse héritière Stéphanie – et Xavier Bettel – mais aussi le vice-Premier ministre Étienne Schneider, leur mission est identique: soutenir un projet qui pourrait ouvrir les portes d’un marché estimé à plusieurs centaines de milliards d’euros.

Pression pour SpaceX et SES

D’où la présence, au sein de la délégation officielle, de nombreux acteurs du secteur spatial, dont Karim Michel Sabbagh, CEO de SES, Patrick Biewer, CEO de LuxGovSat et Gwynne Shotwell, présidente et directrice des opérations de SpaceX. Car le tir, programmé ce mardi soir entre 22h25 et 00h25 (heure luxembourgeoise) depuis le site de Cap Canaveral en Floride, sera effectué par la société créée par Elon Musk. À noter que ce lancement intervient dans un contexte particulier, à la fois pour SpaceX et SES.

D’une part en raison de la perte, début janvier, d’un satellite militaire américain lors de son lancement par la société américaine. Et d’autre part par les frayeurs de SES lors de la mise en orbite de son satellite à propulsion électrique qui avait obligé la société de Betzdorf à récupérer manuellement le contrôle de l’engin pour le mettre sur son orbite définitive après une erreur de positionnement par Arianespace.