Jo Kox fait le dos rond face à la baisse de moyens publics.  (Photo: Luc Deflorenne/archive)

Jo Kox fait le dos rond face à la baisse de moyens publics.  (Photo: Luc Deflorenne/archive)

On sait à quel point Jo Kox, le directeur administratif du Casino Luxembourg et président du Fonds culturel national, est un observateur avisé de la scène culturelle luxembourgeoise.

Invité de Sophie Morang dans l’émission Riicht eraus sur 100,7 samedi, il ne s’est pas privé pour exprimer son ras-le-bol face à la politique culturelle. «J’en ai assez des discussions qui ne tournent qu’autour des coupes budgétaires. On ne parle que d’argent et pas de culture, de programme, de contenu, de public, d’artistes», estime-t-il.

De même, s’il apprécie le fait que les conventions liant les associations avec le ministère de la Culture ont été mises à plat, il continue de s’inquiéter «du manque de vue d’ensemble, de vision à long terme et de critères précis d’attribution des subsides».

Jo Kox prône dès lors une réforme du Focuna qui devra passer par un «long travail législatif en perspective pour aboutir à une nouvelle loi inspirée par ce qui est fait dans l’audiovisuel». Conforté par la remise en question des modes de subvention, il souhaite voir le ministère de la Culture «s’occuper des institutions et du secteur conventionné et le Focuna se concentrer sur les subsides individuels pour les artistes».

Mutations au Casino

Voyant son budget baisser de 15% d’ici à 2018, le directeur administratif du Casino Luxembourg sait qu’il n’y a guère d’autres choix «d’encaisser le coup et s’adapter». Aussi, le centre d’art connaît une période de mutation avec un nouveau rythme de programmation artistique  des expositions monographiques à l'étage et un project room au rez-de-chaussée , le réaménagement du rez-de-chaussée avec un café culinaire, et ce, après un concours d’architecture, de nouveaux modes de financement «inventifs». Le tout prévu pour le 22 mars 2016, date anniversaire des 20 ans du Casino Luxembourg.

C’est aussi la date que Jo Kox a inscrite pour quitter la tête du centre d’art. Il voit là l’occasion d’un tournant de sa carrière sans tout à fait savoir de quoi son avenir sera fait. Peut-être que le virus de la viticulture, déjà bien ancré dans la famille Kox, le mordra à son tour…