La CEO d’ING Luxembourg, Colette Dierick, présentera pour la première fois les résultats annuels. (Photo: Christophe Olinger / archives)

La CEO d’ING Luxembourg, Colette Dierick, présentera pour la première fois les résultats annuels. (Photo: Christophe Olinger / archives)

À quelques semaines de son déménagement vers son nouveau quartier général face à la gare de Luxembourg-ville, ING Luxembourg fait le point ce mardi matin sur les résultats de l’exercice 2016.

L’an dernier, à la même époque, la banque orange avait fait part d’un bénéfice net de 107 millions d’euros, en augmentation de 1%. Cette année, une performance en hausse sera peut-être plus difficile. En août 2016, la division luxembourgeoise a en effet annoncé un bénéfice net semestriel en recul de 10% à 48 millions d’euros par rapport au premier semestre 2015.

La performance n’est pas en cause, la direction a expliqué ce recul par les nouveaux coûts réglementaires pour la constitution du fonds de garantie des dépôts qui a pesé pour 4,1 millions d’euros.

La voie du digital

Le reste de l’année a ensuite été quelque peu chahuté pour le groupe bancaire néerlandais. Une importante restructuration a été annoncée au niveau du groupe au début du mois d’octobre. Le plan envisage la suppression de 7.000 postes, principalement en Belgique et aux Pays-Bas, pour assurer un avenir de plus en plus digital à la banque.

Le 2 février dernier, le pôle belge, dont dépend le Luxembourg, a toutefois fait part de résultats encourageants. Le résultat sous-jacent avant taxes a atteint 1,215 milliard d’euros, une progression de 10% sur un an.

Dans un communiqué, ING Belgique a cependant précisé que cette progression était due à des résultats exceptionnels: 115 millions d’économies de coûts et 30 millions après la vente des parts dans Visa. Sans cela, le résultat avant impôt recule de 3%.

Le groupe fait toujours état de conditions de marché difficiles: la faiblesse persistante des taux d’intérêt, la hausse des taxes bancaires ou encore l’évolution du comportement des clients.

ING Belux note encore avoir mieux soutenu ses clients dans la réalisation de leurs projets en augmentant son portefeuille de crédits qui atteint désormais 92,1 milliards d’euros (+5,9 milliards d’euros).

Un bon bilan

Au niveau du groupe, le bénéfice net sous-jacent est en augmentation de 15% à 4,97 milliards d’euros. Dans un communiqué, Ralph Hamers, son CEO, l’explique par la croissance des performances commerciales, par les marges qui ont su résister à l’environnement compliqué et des coûts liés aux risques en diminution. La réglementation du secteur, en revanche, continue de coûter de plus en plus cher.

Malgré ces chiffres encourageants, ING veut poursuivre son plan de restructuration, qui n’impactera toutefois pas la division luxembourgeoise, dirigée depuis juillet 2015 par Colette Dierick.