Le travail de Mike Bourscheid est présenté à Venise jusqu’au 26 novembre. (Photo: Mike Bourscheid)

Le travail de Mike Bourscheid est présenté à Venise jusqu’au 26 novembre. (Photo: Mike Bourscheid)

Tous les deux ans, le monde de l’art contemporain a les yeux tournés vers Venise où la biennale est un événement phare. Le pavillon luxembourgeois sera inauguré ce jeudi soir avec l’exposition «Thank you so much for the flowers» de Mike Bourscheid. L’artiste luxembourgeois, qui vit à Vancouver (Canada), mesure l’importance de cette sélection pour représenter son pays.

Monsieur Bourscheid, votre travail contribue à faire rayonner le Luxembourg à l’international. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Je n’aime pas beaucoup le terme de rayonner car il y a deux côtés à la lumière et je n’aimerais pas mettre d’autres gens dans l’ombre. Mais, pour répondre, je considère comme très important de représenter le Luxembourg officiellement à Venise. C’est un moment très important car tout le monde s’y retrouve, et les projecteurs sont braqués sur mon travail. Ce moment permet de ne pas oublier que le Luxembourg fait partie de ce monde artistique et culturel. Même en vivant loin, j’ai toujours du Luxembourg en moi, dans certaines façons de parler, dans certaines habitudes, cela reste mon éducation…

Comment se positionne l’art luxembourgeois à l’international?

«Il y a de plus en plus de plasticiens luxembourgeois qui s’exportent et sont reconnus, même si on ne sait pas toujours qu’ils sont Luxembourgeois. Depuis le Lion d’Or de Su-Mei Tse en 2003, la Ca’ del Duca est vue par beaucoup de visiteurs comme un immanquable du parcours à Venise. Ils s’intéressent donc aux artistes luxembourgeois.

Peut-on parler d’un art typiquement luxembourgeois?

«Non, et ce serait bien dommage. Le Luxembourg est influencé par énormément de courants artistiques, notamment parce que les étudiants vont faire leurs études un peu partout. Je pense qu’on a beaucoup de chance de pouvoir voyager facilement, s’intégrer partout, avoir une bonne base d’éducation. Il y a aussi un trait commun aux artistes luxembourgeois, c’est leur dépendance aux institutions et à leur soutien, car c’est difficile et cher de s’établir au Luxembourg.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Je suis souvent étonné que mes interlocuteurs au Canada connaissent le Luxembourg, savent où c’est. Mais les clichés persistent autour de la richesse et de la qualité de vie.

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«J’aime bien montrer des facettes du Luxembourg qu’ils ne connaissent pas, comme une vidéo de Fausti. Je parle du Luxembourg à travers mon vécu, les endroits que j’aime. Il y a un côté poétique et charmant que je mets volontiers en avant.

À quelle occasion étiez-vous particulièrement fier du Luxembourg?

«Je suis particulièrement fier du Luxembourg quand il s’engage au-delà de ses frontières et du pays lui-même, quand il pense de manière large, ouverte et qu’il sort des cadres. C’est dans ces moments que je suis et surtout que je serai fier.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com pour découvrir toutes les personnalités.

Rendez-vous le 13 décembre pour le grand événement Celebrating Luxembourg.