Gaston Reinesch invite les lecteurs à lui faire part de leurs observations concernant son essai d’économie politique. (Photo : Christophe Olinger / archives)

Gaston Reinesch invite les lecteurs à lui faire part de leurs observations concernant son essai d’économie politique. (Photo : Christophe Olinger / archives)

«Le présent texte ne constitue, à ce stade, qu’un projet très largement inachevé et n’engage que son auteur et aucunement la Banque centrale du Luxembourg.»

C’est avec ces mots que Gaston Reinesch démarre un «avertissement» qui fait figure de préface à son ouvrage qui compte plus de 2.300 pages et qui est publié depuis cette semaine sur le site internet de la Banque centrale du Luxembourg (BCL).

L’ancien haut fonctionnaire et diplômé de la London School of Economics, qui est aussi professeur invité à l’Université du Luxembourg, suggère d’ailleurs aux lecteurs de lui communiquer des erreurs détectées, tout comme «toute suggestion permettant de corriger, d’améliorer ou de compléter le projet de texte».

Un projet de texte dont la rédaction remonterait en partie à «un passé plus ou moins lointain.»

Keynes ou Hayek?

Au fil du texte, qui constituerait «un cheminement éclectique et idiosyncratique à travers le champ du savoir économique», le lecteur retrouve des centaines de citations renvoyant à des économistes comme John Maynard Keynes, Friedrich Hayek, Milton Friedman, Joseph Schumpeter ou encore Karl Marx. En outre, le gouverneur de la BCL cite à plusieurs reprises des philosophes comme Aristote ou David Hume.

Ainsi, l’essai documente des points de vue analytiques et parfois idéologiques bien différents et ne révèle pas, à première vue, si Gaston Reinesch penche pour une tendance interventionniste ou au contraire de «laisser-faire».

L’ouvrage a en tout cas le mérite, même à ce stade de projet de – volumineux - texte, d’illustrer le fait que les différentes idéologies ont toutes des arguments valables.