Présent à la conférence «Fortbewegung & Fortschritt» dédiée à la conduite autonome et à l’automatisation des transports en commun, François Bausch a annoncé un objectif ambitieux en matière de mobilité. (Photo: Sébastien Goossens)

Présent à la conférence «Fortbewegung & Fortschritt» dédiée à la conduite autonome et à l’automatisation des transports en commun, François Bausch a annoncé un objectif ambitieux en matière de mobilité. (Photo: Sébastien Goossens)

Semaine européenne de la mobilité oblige, une demi-douzaine d’experts européens en mobilité étaient présents ce vendredi dans le cadre de la troisième édition de la conférence «Fortbewegung & Fortschritt», portant officiellement sur le thème de «la mobilité 3.0», à savoir les utilisations possibles de la conduite autonome et de l’électromobilité.

Autant de pistes sur lesquelles le Luxembourg entend se positionner dans le cadre de sa diversification économique et qui font l’objet d’intenses tractations en coulisses pour tenter de faire du pays «un banc d’essai», comme le revendiquait en septembre 2016 Étienne Schneider (LSAP), vice-Premier ministre et ministre de l’Économie. Ce souhait est d’ailleurs en passe d’être réalisé puisque les routes du pays serviront, à compter du premier trimestre 2018, de «site expérimental numérique transfrontalier» pour des véhicules autonomes, testés à cheval sur une zone comprise entre «la région de Metz et le Land de Sarre».

Nouvelle stratégie dévoilée «en avril 2018»

À en croire François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, cette expérimentation ne serait qu’un début, puisque l’ambition n’est autre que de faire du pays «un modèle de mobilité d’ici cinq ans». Outre la mise en service progressive du tram et de ses neuf pôles multimodaux, des gares périphériques de Howald et du Pfaffenthal-Kirchberg ou d’un système de carsharing à l’échelle nationale, le gouvernement mise sur l’élaboration d’une «stratégie de mobilité 2.0» pour y parvenir.                                                                                         

Voulu comme innovant «puisque basé sur un modèle qui n’est appliqué pour le moment qu’en Suisse et en Australie», le futur plan directeur doit prendre en compte «non seulement les coûts des infrastructures, mais aussi les coûts externes comme ceux liés à l’environnement par exemple», assure le ministre. Censée être dévoilée «en avril 2018», cette stratégie doit «se baser sur des données fiables», estime François Bausch, qui annonce qu’une étude «menée auprès de 100.000 personnes, dont 42.000 frontaliers» sur leurs habitudes de comportement a été réalisée.

Une fois l’analyse des résultats effectuée, soit «d’ici un ou deux mois» selon les estimations données vendredi, le ministère doit proposer une vision qui doit permettre «d’appréhender de manière globale cette problématique qui doit non seulement comprendre un volet lié à la multimodularité, mais aussi changer les mentalités». «C’est en cela que les technologies doivent nous y aider», plaide le ministre.