Pierre Gramegna s’est fait épauler par des experts externes pour préparer la stratégie à adopter dans les négociations sur le Brexit. (Photo: Sébastien Goossens)

Pierre Gramegna s’est fait épauler par des experts externes pour préparer la stratégie à adopter dans les négociations sur le Brexit. (Photo: Sébastien Goossens)

Des experts externes, «choisis suite à un appel d’offres», ont assisté le ministère des Finances pour élaborer une note confidentielle sur «les conséquences du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne dans les domaines des services financiers et de la fiscalité», répondait mardi soir le ministre des Finances, Pierre Gramegna (DP), à une question parlementaire du député CSV Laurent Mosar.

Cette note, transmise au gouvernement, dégagerait les possibles options de «positionnement stratégique» du Luxembourg dans les négociations à venir et qui s’annoncent rudes.

Selon le Luxemburger Wort, le gouvernement a chargé des conseillers externes de la firme d’audit PwC et de l’étude d’avocats Arendt & Medernach d’esquisser la position que le gouvernement prendrait face au Royaume-Uni.

«Screening»

Les rapports préliminaires des experts externes n’ayant servi que de «base de travail aux agents du ministère des Finances», Pierre Gramegna juge qu’ils ne constitueraient pas une documentation complète et ne seraient dès lors pas destinés à une diffusion quelconque.

Pierre Gramegna explique par ailleurs dans sa réponse que le conseil de gouvernement avait décidé le 17 novembre 2016 de charger les membres de gouvernement à faire un «screening», donc une analyse de «l’acquis européen au sein de leurs départements respectifs». Ces analyses auraient comme objectif d’identifier des risques du Brexit.

Ex ante?

«Le conseil de gouvernement décidera de la mise en place d’une stratégie globale de négociation sur base des notes de screening de l’ensemble des ministères concernés, ainsi que des conclusions à tirer des débats à la Chambre», poursuit le ministre des Finances.

Sur ce point l’auteur de la question, Laurent Mosar, a exprimé son étonnement au Wort, étant donné que les 27 États membres se seraient d’ores et déjà mis d’accord sur une stratégie commune le week-end dernier. Or, le Parlement ne débattrait que la semaine prochaine sur le sujet.