Confortée par l’accueil et l’intérêt des industriels pour sa technologie, DataThings accueillera un nouvel associé d’ici la fin de l’année. (Photo: DR)

Confortée par l’accueil et l’intérêt des industriels pour sa technologie, DataThings accueillera un nouvel associé d’ici la fin de l’année. (Photo: DR)

Tout a commencé à l’Université du Luxembourg où les néo-entrepreneurs travaillaient sur les problématiques d’analyse de données à des fins de prédictions et de simulations dans le domaine de la gestion du réseau électrique (smart grid) et des smart homes.

«Nous avions besoin de gérer d’importantes masses de données qui évoluent dans le temps. Nous avons donc créé une solution qui réduit non seulement le volume de stockage des informations, mais aussi le temps d’accès à ces dernières. À ce stade, il nous fallait encore résoudre le problème de l’analyse de données en temps réel. C’est là que nous avons introduit le continuous machine learning et qu’est née la technologie GreyCat», explique François Fouquet, partner et CTO de la future jeune pousse. En janvier 2017, les quatre associés lancent une spin-off de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg. La start-up DataThings était née!

La data prédictive et sécurisée

Outil d’aide à la décision, GreyCat analyse les informations issues de capteurs. La solution est d’ores et déjà utilisée par les industriels de l’énergie, comme Creos ou les fonderies Paul Wurth, séduits par la capacité de GreyCat à fournir des prédictions et des indicateurs spécifiques à leur domaine d’activité. «Notre technologie pourrait servir à terme à mieux gérer la stabilité électrique d’un quartier en fonction des habitudes et des préférences des usagers. On pourrait également étaler les charges des véhicules électriques, comme les vélos, selon leur nombre ou les heures d’arrivée», imagine François Fouquet.

On retrouve la technologie GreyCat derrière un autre projet, TAGsparency (contraction de «tag» et de «transparency»), qui pourrait bien transformer l’industrie agroalimentaire et pour lequel des spécialistes du secteur ont rejoint les fondateurs de DataThings. L’objectif est ici de créer une blockchain pour tracer les produits alimentaires et offrir la possibilité aux consommateurs de reporter d’éventuels problèmes.

Il existe d’ailleurs une demande de transparence de la part de nombreux petits producteurs bio qui ont besoin de communiquer sur la qualité et la provenance de leurs produits!

Grégory Nain, manager de DataThings

La principale difficulté consiste à encadrer la transparence inhérente à cette technologie et à dépasser les réserves des professionnels de l’agroalimentaire sur le sujet. «Nous travaillons étroitement sur ces questions avec les acteurs de l’agroalimentaire. Il existe d’ailleurs une demande de transparence de la part de nombreux petits producteurs bio qui ont besoin de communiquer sur la qualité et la provenance de leurs produits!», rassure Grégory Nain, manager de DataThings. Grâce à sa puissance d’analyse en temps réel, GreyCat peut également détecter l’origine d’une crise sanitaire (la panne d’un réfrigérateur, par exemple) ou identifier une zone géographique à risque. Le dispositif nécessite d’apposer un QR code sur chaque produit mis en vente. L’opération est estimée à moins de deux centimes par les équipes de DataThings, un coût qui pourrait même baisser drastiquement en cas de production à grande échelle.

Confortée par l’accueil et l’intérêt des industriels pour sa technologie, DataThings accueillera un nouvel associé d’ici la fin de l’année dont la mission première sera de développer la distribution de GreyCat sous forme de licence et d’évangéliser le marché.