Le système de carsharing pensé par les CFL, baptisé «Flex», entrera en service «avant la fin de l’année» avec «une vingtaine de stations implantées dans les gares les plus fréquentées, mais aussi à proximité des grandes zones d’activité et des pôles d’échange». (Photo: Licence C.C.)

Le système de carsharing pensé par les CFL, baptisé «Flex», entrera en service «avant la fin de l’année» avec «une vingtaine de stations implantées dans les gares les plus fréquentées, mais aussi à proximité des grandes zones d’activité et des pôles d’échange». (Photo: Licence C.C.)

Révélée dans deux réponses parlementaires publiées fin mars par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, l’annonce de la mise en place d’un système de carsharing par les CFL n’a, depuis, pas fait beaucoup de vagues. Depuis plusieurs mois, les éléments communiqués tournent principalement autour des informations délivrées au compte-gouttes par le ministre, à savoir le lancement du service avec «une vingtaine» de stations, la mise à disposition d’une flotte de «84 véhicules» et une offre disponible «d’ici la fin de l’année».

Une discrétion que cultive également Jürgen Berg, gestionnaire de CFL Mobility, société anonyme au capital social de 7 millions d’euros chargée de la gestion de ce service et propriété à 100% des CFL. Sollicité par Paperjam.lu, celui qui était jusqu’alors ingénieur aux CFL assure que «le projet est en plein développement, puisque les volets software, hardware et voitures progressent comme prévu».

Pourparlers en cours avec Carloh

Confirmant ses propos tenus en mars dernier, il assure que le lancement de Flex – nom commercial donné à ce système de carsharing – concernera «des stations situées aussi aux gares les plus fréquentées, mais aussi à celles à proximité des grandes zones d’activité et des pôles d’échange». Et ce dernier de préciser que «ce réseau évoluera au fur et à mesure en fonction des besoins de nos clients». Ce qui devrait se traduire, à plus ou moins brève échéance, par l’installation de stations aux couleurs de CFL Mobility à proximité immédiate des frontières.

Basé sur la volonté de jouer sur la complémentarité entre offre ferroviaire et autopartage, le projet se distingue de ceux déjà existants, à savoir Carloh – propriété à 97% de la Ville de Luxembourg - et City Mov’ – Enovos –, car pensé «à l’échelle nationale». Des pourparlers avec le système d’autopartage présent au sein de la capitale sont d’ailleurs en cours afin de mettre en place «une offre ‘cross-acceptance’», indique le gestionnaire de CFL Mobility. Autrement dit, la possibilité pour les futurs clients d’utiliser la même carte pour avoir accès à l’ensemble de la flotte de véhicules, que ces derniers soient aux couleurs de l’une ou de l’autre société.

Report de la présentation officielle

Désireux de ne lever le voile sur la totalité du projet qu’au cours de la présentation officielle, Jürgen Berg est resté muet sur bon nombre d’aspects. Que ce soit le type et la motorisation des voitures choisies, la technologie embarquée ou la date précise du lancement, prévue «avant la fin de l’année». Destiné à fonctionner 7j/7 et 24h/24, le futur service sera délivré par une équipe réduite de «16 personnes d’ici au lancement», dont des personnels administratifs, mais aussi et surtout des personnes dédiées à la gestion des véhicules et du centre d’appel. Tous seront basés à Wasserbillig, dans les locaux de la gare, lieu de gestion de la jeune société.

Selon nos informations, la présentation officielle du service, prévue le 18 septembre prochain, a été reportée. Elle devrait tout de même se faire au cours de la Semaine européenne de la mobilité, organisée entre le 16 et le 22 septembre prochain.