Après avoir mis la main sur les activités BMW et Mini de la concession de la route de Thionville, Bilia étend son influence via l'achat des concessions Philippe Emond à Arlon et Libramont. (Photo: Licence C.C.)

Après avoir mis la main sur les activités BMW et Mini de la concession de la route de Thionville, Bilia étend son influence via l'achat des concessions Philippe Emond à Arlon et Libramont. (Photo: Licence C.C.)

Une structure unique destinée à chapeauter la concession de la route de Thionville et les deux concessions BMW et Mini d’Arlon et de Libramont. Telle est la signification de l’officialisation de l’union entre Bilia et Philippe Emond, réalisée ce lundi dans l’un des salons feutrés d’un hôtel de luxe du boulevard d’Avranches. Le nouveau holding créé pèsera ainsi quelque 70% des ventes de BMW au Grand-Duché et en province de Luxembourg et 100% des ventes Mini.

Vue d’un bon œil par le constructeur de Munich, la naissance de ce nouveau poids lourd régional doit aboutir à «la mise en place de synergies» et «correspond à la stratégie de BMW Group de consolider son réseau de concessions», selon Jean-Philippe Parain, CEO de BMW Group Belux. À compter de la rentrée, le groupe suédois et le concessionnaire belge mettront donc en place une nouvelle stratégie destinée à «cesser de mener une politique concurrentielle entre les concessions de part et d’autre de la frontière, mais bel et bien à mener cette politique contre les autres marques», plaide Philippe Emond, nouvel administrateur exécutif de Bilia Holding.  

Un coût estimé à six millions d'euros pour cette opération.

Stefan Nordström, vice-président exécutif de Bilia

Cette structure, propriété de Bilia à hauteur de 66% et 34% de Philippe Emond, aura donc en charge de mettre en place une stratégie d’expansion dans la Grande Région, «sans créer pour autant un problème social du côté belge», assure le concessionnaire. La centaine de salariés des sites d’Arlon et de Libramont restera donc en place, à l’image de ce qui s’est passé pour la concession Kontz où la totalité du personnel a basculé sans heurt de Kontz Group à Bilia. «Les employés et leur savoir-faire sont les choses les plus importantes à nos yeux», renchérit Per Avander, CEO du groupe suédois, qui précise vouloir «améliorer encore la qualité du service» et réaliser «des investissements dans les infrastructures».

Une référence aux engagements pris auprès du constructeur munichois pour renouveler la concession de la route de Thionville d’ici à 2018 et «trouver une solution pour le parking». Discrets au cours de la conférence de presse sur le prix de l'acquisition en Belgique, les Suédois ont fini par avancer un chiffre. En aparté. «Environ six millions d’euros.» Soit moitié moins que les 12,5 millions d’euros versés par le groupe à la famille Kontz pour pénétrer sur le lucratif marché automobile luxembourgeois.

Importance des partenariats avec les sociétés de leasing

«Mais la comparaison ne peut pas être aussi simplement réalisée, car lors de l’acquisition précédente, nous avions dû prendre en compte d’autres frais», glisse Stefan Nordström, vice-président exécutif de Bilia. Comprenez l’achat d’une activité très rentable aux mains d’une même famille depuis plus de 50 ans. Selon les données de Bilia, le chiffre d’affaires de la concession BMW Arnold Kontz, en 2015, s’est élevé à 112,7 millions d’euros au travers de la vente de quelque 2.560 véhicules.

Aucun chiffre sur les résultats attendus dans les prochains mois de cette alliance n’a officiellement été avancé ce lundi. À la différence des pistes de croissance, axées notamment sur le développement des partenariats avec les sociétés de leasing ou la mise à disposition de nouveaux services aux clients.