Pour les investisseurs, les marchés émergents offrent de nouvelles opportunités d’investissement. Valeria Vine, Investment Specialist au sein de Capital Group, évoque les tendances qui sous-tendent la croissance future dans ces pays.

C’est au début des années 80 qu’est apparu le concept de marchés émergents dans le jargon des professionnels de l’investissement. À l’époque, il recouvrait un nombre limité de pays et les opportunités d’investissement se limitaient à quelques centaines d’entreprises, tout au plus, et aux activités réputées cycliques. À l’heure actuelle, les marchés émergents ont considérablement évolué, présentant de nouvelles opportunités pour les investisseurs. «Au fil de ces dernières années, on a vu que la place occupée au sein des index par les activités traditionnelles autour de l’énergie ou de l’extraction des métaux et minerais se réduisait, pour laisser place à des acteurs nouveaux, plus innovants, dans l’économie numérique notamment, et davantage orientés vers les consommateurs. Des sociétés de nouvelle génération sont apparues avec des ambitions globales», explique Valeria Vine. «Ces développements constituent de nouveaux territoires d’opportunités pour les investisseurs.» Dans un récent livre blanc, cette spécialiste de l’investissement au sein de Capital Group listait 10 tendances qui, selon elle, seront à l’origine d’opportunités sur les marchés émergents au cours des 10 prochaines années.

Des secteurs portés par le marché domestique

Parmi les secteurs porteurs, Valeria Vine évoque celui des soins de santé. «Il y a quelques années, les acteurs des pays émergents se concentraient sur la production de médicaments génériques bon marché. Désormais, c’est dans le domaine de la biotechnologie que l’on voit grandir de nouveaux challengers. Leur développement répond à une demande croissante de la population dans les pays émergents, qui voit ses revenus augmenter et souhaite profiter de soins de meilleure qualité. D’autre part, les gouvernements ont aussi mis en place des politiques de soutien à l’innovation favorables à l’émergence de nouveaux acteurs», explique l’experte.

Dans le domaine du numérique, les perspectives de croissance émanant des pays émergents sont tout aussi réjouissantes. Dans ce contexte, la crise sanitaire n’a fait que renforcer les opportunités avec une accélération du recours à l’e-commerce ou aux moyens de paiement électroniques. Le secteur du voyage, dans ces pays, laisse aussi entrevoir des développements positifs aux yeux des investisseurs. «Avant la pandémie de COVID-19, environ 150 millions d’Asiatiques voyageaient pour la première fois chaque année. Au cours des 20 prochaines années, la région devrait représenter environ 50% de l’augmentation du trafic aérien, grâce à l’essor rapide de la classe moyenne», poursuit Valeria Vine.

Des opportunités à bien évaluer

Le secteur des produits de luxe, considérant l’augmentation des revenus de la population, devrait lui aussi prospérer dans les années à venir. De nouveaux besoins, par ailleurs, naissent au sein de la population des pays émergents, en Chine, en Inde et à travers toute l’Asie, à la faveur des services financiers (une grande partie de la population n’est pas bancarisée), des produits d’assurance, de la technologie mobile et de l’internet…

«On peut identifier une combinaison de tendances laissant entrevoir de nombreuses opportunités de croissance dans ces pays émergents. On y trouve aujourd’hui des entreprises exceptionnelles, avec un potentiel considérable, explique la spécialiste en investissement. Par rapport aux pays développés, les évaluations sont aussi attractives.» Cependant, investir dans les pays émergents ne s’improvise pas. «Plus que jamais, dans une démarche d’investissement à long terme, il est important de bien évaluer les opportunités en considérant les fondamentaux de marché et en étant particulièrement sélectif dans la composition de son portefeuille.»

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