En marge de la Journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains, ce lundi 18 octobre, la ministre de la Justice, (déi Gréng), a reçu Casey Mace, chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Luxembourg. Ce dernier lui a officiellement présenté l’évaluation du Luxembourg suite à la publication du «Trafficking in Persons Report» (TIP), rapport édité le 1er juillet dernier. Il en ressort que le Luxembourg a su renforcer l’efficacité de ses procédures et des mesures en place pour lutter contre ce fléau. Le Grand-Duché confirme ainsi son classement de niveau 1, selon le rapport publié par les États-Unis qui a concerné 188 pays ou territoires.
En l’espèce, le rapport souligne les efforts consentis par le Luxembourg tels que l’augmentation du financement des ONG, ces dernières étant dotées de 461.500 euros en 2020, soit une augmentation de 102.080 euros par rapport à 2019.
Campagne de sensibilisation
Depuis la publication du précédent rapport, et suite aux recommandations indiquées, un comité interministériel présidé par le ministère de la Justice «a soutenu une campagne de sensibilisation et d’information au niveau européen, notamment par des affiches sur les droits des victimes et un dépliant à destination des victimes contenant en outre les coordonnées des services d’aide qui sont à leur disposition», indique le ministère via un communiqué.
Par ailleurs, le comité interministériel, présidé par le ministère de la Justice, s’est réuni trois fois en 2020 pour coordonner les actions de lutte contre la traite des êtres humains. De plus, l’accès des victimes aux services d’assistance a été facilité par la création d’un nouvel espace d’assistance commun, dénommé «Infotraite» et mis en place par le Service d’assistance aux victimes de la traite des êtres humains (SAVTEH) et le Centre Ozanam – traite des êtres humains (COTEH).
«Leur prise en charge a été renforcée par l’augmentation des ressources humaines et financières mises à disposition des services ambulatoires et stationnaires des victimes», souligne encore le ministère. En outre, le comité interministériel a également dispensé des formations aux acteurs de terrain «pour mieux identifier les situations d’exploitation».
11 enquêtes ouvertes en 2020
En termes de poursuites, 11 enquêtes ont été ouvertes en 2020, dont quatre liées au travail forcé, une enquête sur la traite sexuelle, et six autres affaires, dont il a été déterminé qu’elles ne concernaient pas la traite d’êtres humains.
«Je fais appel à la vigilance de nos citoyens pour prévenir ou mettre fin à la traite de personnes, qu’elles soient adultes ou mineures, hommes, femmes ou enfants. Le trafic d’êtres humains est un acte criminel et nous avons une responsabilité collective de ne pas laisser des trafiquants exploiter la faiblesse et la pauvreté d’autrui», a conclu Sam Tanson.
Le rapport complet est disponible sur le .
Cet article a été écrit pour , traduit et édité pour Paperjam.