Gilles Feith, directeur de Luxair, envisage un renouvellement progressif de la flotte à partir de 2024 ou 2025. (Photo: Mike Zenari/Maison Moderne/Archives)

Gilles Feith, directeur de Luxair, envisage un renouvellement progressif de la flotte à partir de 2024 ou 2025. (Photo: Mike Zenari/Maison Moderne/Archives)

Après avoir perdu 155 millions d’euros en 2020 en raison des conséquences de la crise sanitaire, Luxair devrait pouvoir afficher un résultat 2021 moins catastrophique, notamment grâce à Cargolux.

Pour l’exercice 2021, Luxair affichera un résultat moins catastrophique qu’en 2020 – quand la compagnie aérienne avait connu –, et ce grâce aux très bons résultats de Cargolux. Le directeur de Luxair, , a expliqué sur les ondes de la radio 100,7 et au magazine allemand Aero Telegrah que la perte d’exploitation de l’entreprise devrait être comprise entre 10 et 20 millions d’euros en 2021. Un déficit couvert par le dividende d’environ 35 millions de dollars de Cargolux à Luxair en sa qualité d’actionnaire à hauteur de 35,1%.

Pour rappel, la compagnie aérienne luxembourgeoise spécialisée dans le fret avait engrangé , avec une marge d’exploitation de 31,3%. À noter également que les autres actionnaires sont HNCA (35%), Spuerkeess (10,90%), la banque d’investissement d’État SNCI (10,67%) et l’État luxembourgeois (8,32%).

Investir dans l’avenir

Le directeur de Luxair a également expliqué vouloir renouveler une partie de la flotte à partir de 2024 ou 2025. La compagnie aérienne luxembourgeoise est actuellement occupée à se préparer à ce renouvellement afin de remplacer progressivement ses Bombardier Dash 8. Gilles Feith s’est dit intéressé par des Boeing 737 d’occasion, sans exclure la possibilité d’opter pour l’Airbus A220.

Le directeur de Luxair envisage également, malgré la crise, d’investir dans de nouveaux outils et de nouveaux bâtiments pour assurer la pérennité de la compagnie dans les prochaines années.

Enfin, Gilles Feith a rappelé la position de Luxair sur la problématique des «avions fantômes», donc sans passagers, pour conserver des «slots». Si Luxair n’a, pour le moment, jamais volé à vide, son directeur n’a pas caché avoir «perdu beaucoup d’argent en raison d’une réglementation européenne parfois inutile». Luxair , qui a déploré la situation auprès de la Commission européenne.