Claude Meisch veut «redéfinir la masse critique nécessaire pour fonctionner en tant qu’institution d’enseignement supérieur sur le sol luxembourgeois».  (Photo: MM)

Claude Meisch veut «redéfinir la masse critique nécessaire pour fonctionner en tant qu’institution d’enseignement supérieur sur le sol luxembourgeois».  (Photo: MM)

Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé vouloir réviser la loi sur l’enseignement supérieur, mais aussi développer encore plus en profondeur les formations continues. De manière à répondre au mieux aux besoins de l’économie luxembourgeoise.

«Les évaluations démontrent que le développement de l’Université du Luxembourg justifie les dotations annuelles de l’ordre de quelque 200 millions d’euros, qui constituent un véritable investissement pour l’avenir!» 

  (DP), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avait le sourire jeudi matin au moment d’évoquer les conclusions de l’évaluation externe de l’Université du Luxembourg réalisée en 2020-2021.

Une évaluation prévue par la loi (avec une périodicité de quatre ans) qui s’est donc avérée positive et dont les conclusions seront forcément prises en compte lors de l’établissement de la prochaine convention pluriannuelle entre l’Uni et l’État (qui entrera en vigueur en janvier 2022). 

Redéfinir la masse critique

Mais le dossier le plus important présenté par le ministre ce jeudi est certainement à chercher ailleurs. Il a, en effet, annoncé qu’une révision de la loi (du 19 juin 2009) sur l’enseignement supérieur allait être effectuée. 

«Il ne s’agit pas d’un changement complet de stratégie», a expliqué Claude Meisch. «Plutôt de préciser certains aspects qui ne sont pas bien définis pour l’heure.»

Les modifications envisagées concerneront notamment l’accréditation d’établissements d’enseignement supérieur privés, mais aussi de leurs programmes de formation. Ainsi, il est proposé de «redéfinir la masse critique nécessaire pour fonctionner en tant qu’institution d’enseignement supérieur sur le sol luxembourgeois», reprenait le ministre. Comprenez que les instituts qui auront cette ambition devront donc démontrer leur capacité à assurer une qualité de formation suffisante. 

Une protection contre l’usage abusif de certaines appellations, telles qu’«université», «établissement d‘enseignement supérieur spécialisé», «bachelor» ou «master», est également prévue. 

L’offre des formations continues

Autre chantier très important aux yeux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche: la formation continue. Dans une société où les métiers évoluent sans cesse et à grande vitesse, il est crucial d’offrir la possibilité de renforcer les compétences ou de se reconvertir. Et ce, afin de pouvoir répondre au mieux aux besoins de l’économie luxembourgeoise. 

«Nous sommes déjà bien placés en termes de formation continue, avec, d’un côté, le University of Luxembourg Competence Centre (le centre de gestion pour la formation continue et professionnelle universitaire, qui dépend de l’Uni, ndlr), et de l’autre, les Chambres des salariés et de commerce», continuait Claude Meisch. «Ces instituts collaborent déjà bien ensemble afin d’offrir un programme de formations répondant aux demandes du marché luxembourgeois. Mais je souhaiterais qu’ils travaillent encore davantage en synergie et se rapprochent donc un peu plus les uns des autres.»

En vue, donc, de développer une offre de formations continues encore plus pertinentes et en adéquation avec les besoins constatés. «Avec, à terme, la possibilité que ces formations donnent droit à des certificats, des crédits ECTS, pour démontrer qu’il y a une qualité et une valeur académique derrière ces programmes», concluait le ministre.