Lors d’une conférence de presse à la Chambre de commerce, ce jeudi 11 novembre, le C4L a fait un point «post-Covid» concernant le domaine de la logistique. (Photo d’archives: Paperjam)

Lors d’une conférence de presse à la Chambre de commerce, ce jeudi 11 novembre, le C4L a fait un point «post-Covid» concernant le domaine de la logistique. (Photo d’archives: Paperjam)

Pénuries, verdissement, digitalisation, formation… Le Cluster for Logistics (C4L) a fait le point jeudi sur les défis du secteur de la logistique au Luxembourg.

«Faudra-t-il reporter Noël cette année?» Le directeur de la Chambre de commerce, , a posé la question lors de son discours d’ouverture de la conférence de presse «Logistics 2021 Post-Covid reloaded» du Cluster for Logistics (C4L), ce jeudi 11 novembre. Une question à laquelle il répond lui-même: «Non, Noël ne sera pas reporté cette année!» , baskets, … Même si les pénuries se multiplient, «les stocks existants seront disponibles pour répondre à une partie de la demande», estime-t-il. Avant d’ajouter: «Pour l’avenir, le secteur a besoin de politiciens qui fournissent des cadres avec des procédures simplifiées et des subventions réalistes pour une transformation réussie.»

Une transformation nécessaire pour faire face à plusieurs défis, inédits pour certains ou récurrents une fois la . «En 2020 et depuis six mois, le public a pris conscience de l’importance cruciale d’une logistique bien organisée», rappelle Carlo Thelen. Le groupement aux avait déjà listé plusieurs sujets lors de

Comme le verdissement de la logistique, sujet qui revient sur la table. Le défi sera, en effet, de trouver des «camions et camionnettes écologiques» pour se plier au . Pour rappel, ce dernier fixe une baisse des émissions de CO2 pour le transport de 48% d’ici 2030.

Écocombis et formation

Autre sujet majeur: l’optimisation de la , cette dernière étape si coûteuse pour les transporteurs et l’environnement. Le C4L conseille d’aller vers plus de «flexibilité, précision et rapidité». Il réitère aussi sa proposition d’écocombis. Des camions qui dépassent la limite habituelle d’une dizaine de mètres de longueur pour atteindre jusqu’à 25 mètres. Ils sont utilisés ou testés dans certains pays, comme aux Pays-Bas ou en Belgique… mais pas au Grand-Duché. Les représentants du secteur aimeraient qu’ils soient autorisés, afin d’économiser en argent et en énergie, et de faire face à la pénurie de chauffeurs. Une autre problématique que soulève de nouveau le groupement. La situation pourrait être améliorée par la «formation d’experts en logistique». «90% de nos chauffeurs vivent à l’étranger», complète alors Carlo Thelen. «Les entreprises nous informent qu’il faut désormais neuf mois pour les inscrire à leur formation obligatoire d’un mois.»

C4L revient aussi sur les défis à venir dans le domaine de la digitalisation, citant l’optimisation des processus avec des plateformes TMS (Transportation Management System).

«Le défi pour l’industrie du transport est de devenir plus écologique et plus numérique, tout en restant compétitive avec ses voisins», résume Carlo Thelen.