La mission de «covoiturage» SpaceX Transporter 2, partie le 30 juin de Cap Canaveral, en Floride, a permis le lancement de 88 satellites, dont ceux des sociétés luxembourgeoises Kleos et OQ Technology. (Photo: OQ Technology)

La mission de «covoiturage» SpaceX Transporter 2, partie le 30 juin de Cap Canaveral, en Floride, a permis le lancement de 88 satellites, dont ceux des sociétés luxembourgeoises Kleos et OQ Technology. (Photo: OQ Technology)

Kleos et OQ Technology, deux sociétés luxembourgeoises présentes dans le domaine du spatial, ont lancé, le 30 juin, plusieurs de leurs satellites à bord de la mission de «covoiturage» SpaceX Transporter 2.

Le 30 juin, la société spatiale luxembourgeoise Kleos a lancé avec succès le deuxième groupe de quatre satellites de sa mission de repérage. Les satellites ont été mis en orbite depuis Cap Canaveral, en Floride, aux États-Unis, à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. La mission a permis de lancer 88 petits satellites au total dans le cadre du programme baptisé Transporter 2.

Le premier groupe a été lancé en novembre dernier, et un troisième groupe devrait être lancé avant la fin de cette année, également à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. «Les satellites Kleos collectent des données qui sont ensuite traitées pour détecter et géolocaliser l’activité radiofréquence afin d’améliorer la détection d’activités cachées et illégales, notamment la piraterie, le trafic de drogues et de personnes, les problèmes de sécurité aux frontières et la pêche illégale», explique la société dans un communiqué de presse. Kleos prévoit de lancer jusqu’à 20 groupes de satellites pour assurer une couverture mondiale.

Un contrat avec l’ESA pour OQ Technology

La start-up spatiale luxembourgeoise OQ Technology a également profité de la mission de «covoiturage» SpaceX Transporter 2 pour lancer, le 30 juin, son satellite Tiger-2. Tiger-2 est le premier nanosatellite commercial 5G IoT de la société qui fournit des services commerciaux de base IoT et M2M grâce à la connectivité 5G.

Il s’agit du premier d’une constellation prévue de plus de 60 engins spatiaux qui offriront des services IoT 5G dans les zones reculées. OQ Technology déploiera ensuite Macsat, un nanosatellite soutenu par l’ESA, en orbite terrestre basse. Financé par le gouvernement luxembourgeois dans le cadre d’un contrat de l’ESA, le deuxième satellite sera en mesure de traiter les appareils compatibles avec la 5G.

OQ Technology a également remporté récemment un appel d’offres paneuropéen avec l’ESA dans le cadre du programme Artes pour assurer la conception technique et le développement d’un système permettant de traiter les configurations avancées de réseaux 5G sur des satellites LEO, MEO et GEO. Pour ce programme, OQ Technology dirigera un consortium composé du groupe de recherche Sigcom du Centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance (SnT) de l’Université du Luxembourg et de la société italienne Leaf Space, spécialisée dans le segment terrestre en tant que service.

OQ Technology a déjà passé un contrat avec Leaf Space pour la fourniture et l’installation d’une station terrestre de satellite et sa connexion à son centre de contrôle de la constellation LEO à Leudelange, au Luxembourg. La station terrestre de Leaf Space ainsi que ses capacités d’exploitation de satellites devraient être installées à Bascharage, au Luxembourg, non loin de son CCC LEO.