Norbert Brausch et Guy Koster, du département Corporate Banking à Spuerkeess.  Spuerkeess

Norbert Brausch et Guy Koster, du département Corporate Banking à Spuerkeess.  Spuerkeess

Pour les entreprises du Luxembourg comme pour celles de France, de Belgique et d’Allemagne, traverser la frontière est synonyme d’opportunités. À condition de disposer d’un service bancaire à la hauteur. Rencontre avec Norbert Brausch et Guy Koster, du département Corporate Banking à Spuerkeess.

Définissons les termes du sujet: qu’est-ce que le Corporate Banking?

NORBERT BRAUSCH Le Corporate Banking, c’est l’ensemble des services bancaires dédiés aux professionnels, aux entreprises. Il se différencie du Retail Banking qui s’adresse, lui, aux particuliers. Que l’on parle d’une PME ou d’une société de 1.500 salariés, toutes ont des besoins particuliers auxquels le département Corporate Banking s’efforce de répondre.

GUY KOSTER Certains chargés de relations effectuent également cette mission, au sein du réseau d’agences dont nous disposons à travers le pays. On peut donc dire que cette branche de la banque est en lien direct avec les entrepreneurs luxembourgeois et soutient le tissu économique local du Grand-Duché.

Pourquoi se tourner à présent également vers la Grande Région?

N.B. Comme vient de le dire Guy, un établissement bancaire étatique comme Spuerkeess a pour vocation de soutenir les acteurs économiques locaux. Cette mission est inscrite dans l’article 5 de la loi du 24 mars 1989. Mais que veut dire «local» dans le cas très particulier du Luxembourg? En réalité, il est difficile de s’en tenir à sa stricte frontière géographique, car le développement économique du pays s’opère aussi au-delà, au sein même de ce que l’on nomme la Grande Région. Cette zone correspond aux régions limitrophes du Grand-Duché, c’est-à-dire la Lorraine en France, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat en Allemagne, et la province du Luxembourg en Belgique.

G.K. Nombreux sont nos clients qui, chaque jour, affichent leur volonté de se développer dans cette Grande Région, et nous voulons les accompagner dans cette voie. L’internationalisation des affaires va aujourd’hui en grandissant, c’est à nous d’agir différemment si nous voulons continuer à soutenir les entreprises luxembourgeoises. Cette prolongation est donc finalement un mouvement assez naturel.

Quelle forme va prendre cette ouverture? Qui est concerné?

G.K. L’ouverture se fera dans les deux sens. Autrement dit, elle concerne toutes les entreprises luxembourgeoises qui souhaitent se développer en Grande Région, celles qui sont donc déjà nos clientes ou non d’ailleurs, mais également des sociétés étrangères qui souhaiteraient s’établir au Luxembourg en tant que filiales ou succursales.

N.B. Il ne faut pas croire que Spuerkeess ne le faisait pas auparavant. Mais jusqu’à présent, c’était toujours une initiative du client qui demandait à être accompagné pour la reprise ou le développement de telle ou telle activité en Grande Région. Aujourd’hui, la nouveauté, c’est que nous proposons officiellement ce service, de façon proactive, pour tous nos clients du Corporate Banking.

Concrètement, ce mouvement modifie-t-il vos services pour les entreprises concernées?

N.B. Il n’y a pas de changements spécifiques dans notre offre, c’est plutôt une extension du scope géographique de notre activité, de nos services traditionnels. Nous pouvons, par exemple, conseiller les entreprises qui souhaitent s’externaliser sur la structuration des financements. Les solutions et produits de paiement ou de financement, quant à eux, ne changent pas non plus.

G.K. Précisons également que le Conseil Fiscal sera toujours l’affaire des fiduciaires et non la nôtre. Enfin, Spuerkeess ne va pas s’implanter physiquement en Grande Région, nous n’ouvrirons pas de bureaux de représentation dans les pays limitrophes.

Quels sont les intérêts pour les entreprises de chaque côté de la frontière?

N.B. Pour la société résidente à Luxembourg, c’est très pratique puisque c’est la même banque qui s’occupera des affaires situées sur le territoire, ou bien des affaires en Grande Région. Il y a une dimension «one-stop shop» pour la société en question.

G.K. Pour la société française, belge ou allemande qui souhaite s’implanter au Grand-Duché, elle souscrira à une banque qui dispose d’un ancrage local fort, qui connaît parfaitement le marché et pourra mieux la conseiller, lui proposer des outils d’implantation efficaces et pertinents. Si elle a des garanties à émettre dans le cadre d’un marché obtenu au Luxembourg, ou si elle a des créances à préfinancer sur un chantier luxembourgeois par exemple, nous pouvons l’accompagner.

Cet accompagnement des entreprises participe-t-il également à une volonté de relance de l’économie locale, mais aussi internationale?

N.B. Oui, c’est vrai, cette extension profite aux entreprises de chaque côté de la frontière. Vous vous en doutez, la pandémie que nous avons traversée ne connaît pas de frontières, elle a fragilisé le tissu économique de la planète entière. Spuerkeess remplit donc sa mission en aidant les entreprises présentes sur le sol du Grand-Duché à se relancer, tout en faisant bénéficier celles de la Grande Région également. Comme je vous le disais plus tôt, marquer la frontière géographique de façon nette n’a pas de sens du point de vue du développement économique.

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