Le professeur Michael Halling, titulaire de la chaire de finance durable à l’Université du Luxembourg, est vu deuxième à partir de la droite, après une conférence de presse, le 25 novembre 2021. Également sur la photo, de gauche à droite: Stéphane Pallage, recteur de l’Université du Luxembourg; Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement et du Développement durable (Verts); Pierre Gramegna, alors ministre des Finances (DP); Katalin Ligeti, doyenne de la Faculté de droit, d’économie et de finances; et Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (DP). (Photo: Université du Luxembourg/Sophie Margue/Archives)

Le professeur Michael Halling, titulaire de la chaire de finance durable à l’Université du Luxembourg, est vu deuxième à partir de la droite, après une conférence de presse, le 25 novembre 2021. Également sur la photo, de gauche à droite: Stéphane Pallage, recteur de l’Université du Luxembourg; Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement et du Développement durable (Verts); Pierre Gramegna, alors ministre des Finances (DP); Katalin Ligeti, doyenne de la Faculté de droit, d’économie et de finances; et Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (DP). (Photo: Université du Luxembourg/Sophie Margue/Archives)

L’Université du Luxembourg travaille actuellement avec le Fonds national de la recherche (FNR) à la création d’un centre de recherche interdisciplinaire dédié à la finance durable. C’est l’une des principales révélations de l’entretien que Delano a eu avec Michael Halling, un an après son entrée en fonction comme titulaire de la chaire de finance durable.

L’Université du Luxembourg a lancé sa chaire de finance durable en 2020. Michael Halling, qui a pris ses fonctions en janvier 2021, s’est entretenu longuement avec Delano pour parler du programme et du développement du secteur de la finance durable au Grand-Duché. Dans la première partie d’une série de cinq entretiens, le professeur Halling a révélé que l’université travaille à la création d’un centre de recherche interdisciplinaire, afin de combler le fossé entre le monde financier et les mondes scientifique et technologique.

Les entreprises financières utilisent de plus en plus les critères environnementaux, sociaux et de gouvernanceESG) pour évaluer les décisions d’investissement et de crédit. Toutefois, l’évaluation des facteurs environnementaux nécessite souvent des connaissances en ingénierie qui ne sont généralement pas abordées dans les cours de finance et d’économie.

Le «E» d’ESG, a déclaré Michael Halling au cours de l’entretien, «est interdisciplinaire. Et c’est un défi… parce qu’habituellement nous, les universitaires, sommes plus disciplinaires qu’interdisciplinaires.» L’une des initiatives de la chaire est «d’établir un centre national d’excellence en recherche, donc un NCER, financé par le FNR, sur le thème de la finance durable». Ce centre «réunira des personnes issues du monde de la finance, ainsi que des juristes, des économistes, des gestionnaires, au sein de l’université, mais aussi des institutions de recherche scientifique et d’autres acteurs au Luxembourg… pour collaborer à la recherche» et «idéalement» à des cours de formation.

Il a ajouté: «Je pense que c’est un objectif assez ambitieux», car cela implique de briser «les frontières institutionnelles», cependant, «je pense que cela doit être fait». Il a qualifié l’initiative de projet «à long terme», mais a déclaré que l’université commencerait à discuter avec des partenaires potentiels et «entrerait dans le processus de demande officielle auprès du FNR au cours de cette année».

Recherche, enseignement et sensibilisation

La chaire de finance durable est soutenue par les ministères luxembourgeois des Finances et de l’Environnement. La chaire a «trois rôles principaux», déclare Michael Halling. Le premier est de mener des «recherches dans le domaine de la finance durable». Cela comprend à la fois la recherche fondamentale ou à orientation académique et «la recherche appliquée pour les parties prenantes au Luxembourg, afin de garantir que certains des problèmes urgents puissent être abordés et résolus».

Le second est «l’enseignement». L’idée est donc de développer des programmes éducatifs qui aident la main-d’œuvre luxembourgeoise à se tenir au courant de tous les développements en matière de finance durable, à tous les niveaux». Cela comprend à la fois des programmes pour diplômés et des cours de formation pour cadres. Le troisième axe est «la sensibilisation, l’engagement avec la communauté locale en organisant des conférences, des tables rondes, des interactions régulières pour voir quels sont les besoins des différentes parties prenantes».

Outre Michael Halling, le programme de la chaire comprend un professeur adjoint, un chercheur et cinq à huit doctorants. Il est basé sur le campus de l’université de Kirchberg.

Avant de rejoindre l’Université du Luxembourg en tant que professeur titulaire en finance, en janvier 2021, Michael Halling était professeur associé à la Stockholm School of Economics. Il a auparavant enseigné à l’université de l’Utah. Michael Halling a obtenu un master en informatique à l’université de technologie de Vienne, un master en administration des affaires internationales à l’université de Vienne, un doctorat en informatique à l’université de Vienne et un doctorat en finance à l’université de Vienne.

Cet article a été écrit en anglais par , traduit et édité en français par Paperjam.

Plus d’informations sur l’entretien de Delano avec le professeur Halling dans le courant de la semaine sur Delano.lu.