700 salariés sont occupés à l’usine Ferrero d’Arlon, qui espère reprendre ses activités le 13 juin prochain moyennant un nouveau plan de fonctionnement présenté aux autorités sanitaires belges. (Photo: Nicolas Léonard/Paperjam/Archives)

700 salariés sont occupés à l’usine Ferrero d’Arlon, qui espère reprendre ses activités le 13 juin prochain moyennant un nouveau plan de fonctionnement présenté aux autorités sanitaires belges. (Photo: Nicolas Léonard/Paperjam/Archives)

L’usine frontalière espère rouvrir le 13 juin prochain après un grand nettoyage et l’introduction d’un nouveau protocole de contrôles, dont la moitié devraient être réalisés par un laboratoire extérieur. Une première.

La production de Kinder Surprise, Schoko-Bons et autres Mini-Eggs devrait reprendre le 13 juin prochain à l’usine Ferrero d’Arlon, a indiqué le directeur général France de Ferrero, Nicolas Neykov, dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France.

Soulignant que les événements d’avril dernier constituent le plus gros rappel de produits de ces 20 dernières années pour , le responsable a affirmé qu’«Arlon n’est pas une usine-poubelle, 36 millions d’euros y ont été investis ces dernières années. Jamais il n’y a eu tromperie ou volonté de cacher la vérité.»

Une enquête est toujours en cours pour déterminer la cause exacte de la contamination à la salmonelle des lignes de production de l’usine frontalière. Deux pistes sont mises en avant: l’introduction via des matières premières contaminées et l’hypothèse d’une origine humaine.

Nous avons perdu 40% de notre chiffre d’affaires à Pâques.

Nicolas Neykovdirecteur général FranceFerrero

Quelques jours avant Pâques, Ferrero avait procédé au suite au signalement de cas de contamination à la salmonelle chez des enfants un peu partout en Europe, dont au Luxembourg. «Nous avons perdu 40% de notre chiffre d’affaires à Pâques, qui est un temps fort pour nous. L’impact financier global avoisinera plusieurs dizaines de millions d’euros», a admis le dirigeant interrogé par un panel de lecteurs du quotidien français.

Plus de 3.000 tonnes de produits ont été retirées du marché, suscitant aussi la méfiance des consommateurs vis-à-vis de la marque. Celle-ci a reçu plus de 150.000 demandes de dédommagements et dit en avoir satisfait 90% sous forme de bons de réduction valables sur tout achat alimentaire, soit via des coupons valables sur les produits Kinder.

Quant au scénario où l’ingestion des produits incriminés aurait mené des enfants à l’hôpital, le responsable a évoqué la possibilité d’un dédommagement financier, sans plus de précisions.

Un calendrier qui pose question

Début avril, Ferrero a reconnu que de dans son usine d’Arlon. À ce propos, Nicolas Neykov a répondu que les lignes de production avaient été arrêtées et l’usine fermée pour réaliser un nettoyage. «La totalité de nos tests réalisés les jours suivants est négative», a-t-il affirmé à la maman d’un petit garçon contaminé pourtant fin janvier suite à la consommation de friandises Kinder reçues à Noël.


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, l’usine Ferrero Arlon attend le feu vert des autorités sanitaires belges pour reprendre ses activités. Elle a, pour ce faire, présenté, le 4 mai, un plan qui prévoit le redémarrage de la production le 13 juin prochain au rythme de sept jours sur sept. «10.000 pièces vont être démontées et nettoyées une par une», a assuré le directeur, qui a annoncé travailler sur la mise à l’isolement des matières premières du reste de l’usine de manière à vérifier qu’elles ne présentent pas de défaut, mais aussi la création d’un sas de décontamination pour les salariés du site, qui constitue .

Autre nouveauté: l’introduction de 50% de contrôles réalisés par un laboratoire extérieur homologué, le reste étant assuré par la multinationale italienne qui, jusque-là, veillait à l’ensemble des vérifications. Celle-ci annonce vouloir étendre ce procédé à l’ensemble de ses sites de production.