Alain Wagner et Andreas Hammer (tous les deux d’Airbus Defence and Space) ont signé un accord de coopération avec l’Esric, dirigé par Mathias Link (à droite), et le List et son CEO, Thomas Kallstenius, en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Alain Wagner et Andreas Hammer (tous les deux d’Airbus Defence and Space) ont signé un accord de coopération avec l’Esric, dirigé par Mathias Link (à droite), et le List et son CEO, Thomas Kallstenius, en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

À l’occasion de la troisième et dernière journée de la mission économique «space» à Dubaï, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a présenté le premier programme mondial de soutien aux start-up de l’espace. Avant de signer ou de participer à la signature de quatre autres accords de premier plan.

«Le Luxembourg se positionne une nouvelle fois en précurseur, avec le lancement du premier programme mondial d’accompagnement des start-up dédié aux ressources spatiales. Cette initiative était, après , la prochaine étape logique pour le développement des ressources spatiales au Luxembourg, en Europe et au-delà», a déclaré le ministre de l’Économie, (LSAP), au troisième et dernier jour de «sa» mission économique à Dubaï.

Une nouvelle fois, le Luxembourg réaffirme son engagement politique à développer un écosystème innovant de l’espace qui attirera start-up, sociétés et compétences dans ce secteur en plein boom.

Le SSP – c’est le nom du premier programme mondial de soutien aux start-up de l’espace – a réuni autour de la table des représentants de l’Agence spatiale européenne (ESA), de l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA) et du Luxembourg Institute of Science and Technology (List). Deux fois par an, l’European Space Resources Innovation Centre (Esric) et le Technoport lanceront un appel à candidatures.

Dix start-up de l’espace aidées chaque année

Les cinq start-up en phase de démarrage retenues à chaque fois recevront un soutien en trois phases: au cours des trois premiers mois, les entrepreneurs auront l’opportunité de valider leurs concepts techniques et de mesurer les opportunités de marché. Le meilleur projet aura un «contrat» de deux ans pour développer son projet, avec une subvention de l’État de 200.000 euros. Et, si le projet est sur de bons rails, il bénéficiera ensuite de trois années d’hébergement au maximum pour lui permettre d’atteindre ses premiers objectifs.

Le premier appel à candidatures sera lancé le 24 novembre.

Mathias Link et l’Esric sont devenus le premier membre, non fondateur, de la plateforme Euro2Moon, lancée par Airbus, Air Liquide et iSpace Europe (la branche luxembourgeoise de la japonaise iSpace) autour des ressources de la lune. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Mathias Link et l’Esric sont devenus le premier membre, non fondateur, de la plateforme Euro2Moon, lancée par Airbus, Air Liquide et iSpace Europe (la branche luxembourgeoise de la japonaise iSpace) autour des ressources de la lune. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

L’initiative fait d’autant plus de sens que le Luxembourg a présenté la veille, à l’occasion de l’IAC, , doté de 120 millions d’euros, justement pour financer de l’early stage. De «petits» tickets de 2 à 3 millions d’euros.

Accord avec l’Italie et le CNES

Et ce n’était là que la première étape du périple musclé du ministre pour son dernier jour à Dubaï. Après une rencontre avec le nouveau directeur général de l’ESA, l’Autrichien Josef Aschbacher, pour y évoquer l’évolution des activités spatiales d’ici 2025, le ministre a rencontré le directeur du Centre spatial Mohammed Bin Rashid, Yousuf Hamad Al Shaibani, hôte du Congrès international de l’aérospatial cette année.

Puis, au nom du Luxembourg, le ministre a signé, avec les patrons des agences de l’espace luxembourgeoise et italienne, et Giorgio Saccoccia, un accord de coopération avec l’Agence spatiale italienne. Une occasion de rappeler les vertus de la collaboration. Mais aussi d’aligner la position italienne sur la position luxembourgeoise quant à la légalité de l’exploitation des ressources de l’espace.

Après un entretien avec le président-directeur du Centre national d’études spatiales, Philippe Baptiste, M. Fayot a assisté à la signature d’un accord révisé entre le Luxembourg et le CNES, qui ajoute explicitement le développement de l’économie lunaire autour des ressources spatiales.

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, s’est entretenu avec le président-directeur du Centre national d’études spatiales, Philippe Baptiste. Le CNES est une référence mondiale dans le secteur de l’espace. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, s’est entretenu avec le président-directeur du Centre national d’études spatiales, Philippe Baptiste. Le CNES est une référence mondiale dans le secteur de l’espace. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Les ressources de la lune étaient aussi au centre d’un autre accord, signé entre le Centre européen de compétences et Airbus Defence and Space.

«Dans le cadre de ce partenariat stratégique, Airbus et l’Esric continueront de développer des technologies pour produire de l’oxygène sur la lune et développeront aussi la production de matières premières à partir de régolite et de métaux de recyclage, dans le but de réaliser un démonstrateur ISRU», a commenté le directeur de l’Esric, Mathias Link.

Airbus se concentre sur les briques-clés d’un écosystème lunaire: outre le développement de la technologie pour amener des véhicules et du fret dédiés à l’exploration et à l’extraction de ressources à la surface de la lune, il développe également le système Roxy pour extraire l’oxygène et les métaux, qui sont des éléments-clés d’une présence lunaire durable, à partir du régolite lunaire. Plus loin dans la chaîne de valeur, Airbus développe également des technologies pour recycler les matériaux in situ.

Une collaboration dont s’est également réjoui le CEO du List, .

Mathias Link et l’Esric n’avaient pas fait le déplacement pour rien: le centre est devenu le premier membre, non fondateur, de la plateforme Euro2Moon, lancée par Airbus, Air Liquide et iSpace Europe (la branche luxembourgeoise de la japonaise iSpace).

Cette plateforme hébergée au Luxembourg entend poser les jalons internationaux de l’exploration de la surface de la lune et de l’exploitation commerciale de ses ressources selon un mode raisonné.

L’ancien directeur général de l’Agence spatiale européenne et conseiller du Luxembourg depuis la mise en œuvre de la stratégie de l’espace luxembourgeoise, Jean-Jacques Dordain, est devenu le premier membre honoraire de cette initiative.