Une entreprise peut investir directement dans la production d’énergie (photovoltaïque, thermique, pompes à chaleur, biomasse, éolienne). (Photo: Shutterstock)

Une entreprise peut investir directement dans la production d’énergie (photovoltaïque, thermique, pompes à chaleur, biomasse, éolienne). (Photo: Shutterstock)

Afin de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, les entreprises ont aussi leur rôle à jouer, en évitant le gaspillage d’énergie et en favorisant la consommation d’électricité verte, rappelle l’INDR dans son Guide ESR.

Un problème:

La consommation d’énergie pour les besoins courants d’une entreprise (éclairage, chauffage, informatique, climatisation) dépend souvent des énergies fossiles et, en émettant des gaz à effet de serre (GES), contribue au réchauffement climatique.

Alors que, dans le cadre de la lutte contre la crise climatique, le Luxembourg s’est engagé à diminuer de 55% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 par rapport à 2005, les entreprises ont ainsi leur rôle à jouer, rappelle l’INDR dans son Guide ESR.

D’autant que le gaspillage d’énergie – l’énergie, qui se transforme en service (éclairage par exemple), se perd souvent sous forme de chaleur – dépend du choix de la forme d’énergie employée (électromagnétique, chimique, nucléaire, thermique, cinétique, électrique) et de la quantité de conversions nécessaires avant son utilisation.

Par exemple, utiliser de l’électricité qui a été produite par la combustion de charbon pour chauffer donne un faible rendement énergétique dû aux importantes pertes de transformation, de distribution et de conversion.

Une solution:

Pour relever ce défi, il est tout d’abord nécessaire pour une entreprise de comprendre ses consommations (analyse des relevés, installation de compteurs), les impacts (émissions de GES, pollution, risques), les différents besoins et types d’utilisation, et d’identifier les sources d’approvisionnement (électricité, gaz, essence, biocarburants, pellets, géothermie, énergie renouvelable). Un audit énergétique peut ainsi être effectué, en collaboration avec des conseillers spécialisés et un salarié formé, explique l’INDR dans son Guide ESR.

L’entreprise peut ensuite examiner les opportunités d’utilisation propre et rationnelle de l’énergie, tout en bénéficiant de subventions directes pour certains projets.

Elle peut se concentrer sur une consommation d’électricité verte (nova naturstroum, par exemple), un approvisionnement maximal en énergies renouvelables et l’opportunité de générer sa propre énergie.

L’entreprise peut ainsi valoriser des ressources existantes (cogénération, échangeurs thermiques, stockage, méthanisation de déchets organiques, gazéification, combustion de bois en fin de vie), voire investir directement dans la production d’énergie (photovoltaïque, thermique, pompes à chaleur, biomasse, éolienne). Et, en devenant «prosommateur» d’électricité, elle peut même réinjecter les surplus dans le réseau («smart grid»).