Le Luxembourg fait désormais partie des dix pays de l’Union européenne où les inégalités entre les hommes et les femmes sont les plus faibles, selon l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE).

La sixième édition de l’Indice d’égalité de genre (ou GEI, pour Gender Equality Index), présenté par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), place cette année , avec un score général de 72,4 points, tandis que la moyenne européenne s’établit à 68 points. Par rapport à l’édition précédente, le Grand-Duché gagne 2,1 points et grimpe de deux positions. Il signe ainsi, avec les Pays-Bas et la Lituanie, une des meilleures progressions en la matière.

(LSAP), ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a salué ce classement en soulignant que «le GEI est un outil très important pour nous mesurer par rapport aux autres États membres de l’Union européenne. L’égalité est un domaine qui est parfois difficile à mesurer. Voilà pourquoi les données fournies par l’EIGE dans le cadre du GEI nous donnent des indicateurs importants pour fonder nos priorités politiques. Le Luxembourg a fait des progrès prometteurs depuis 2010, ce qui nous montre que l’égalité bouge».


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Sur le long terme (2010-2021), le Luxembourg a progressé de 11,2 points, ce qui représente la progression la plus importante de tous les États membres depuis l’introduction de l’indice. Les domaines dans lesquels le Luxembourg a enregistré les plus grands progrès depuis son introduction en 2010 sont la prise de décision, l’emploi et le savoir. Par contre, des déficits sont constatés dans le domaine «temps». Par rapport à la cinquième édition de cette expertise, en 2019, le Luxembourg a notamment enregistré des progressions dans le domaine du pouvoir et de l’argent.

La Suède toujours première

La ministre a toutefois refusé de considérer cette progression comme une victoire et a appelé à ne pas se reposer sur nos lauriers: «Bien au contraire, comme bien pointé par le GEI 2021, la crise pandémique nous a montré que des régressions en termes d’égalité entre les sexes sont à craindre. Elles pourraient remettre en question les acquis déjà réalisés. La question des responsabilités au sein des ménages ou encore le recours au télétravail ne sont que deux facteurs qui influent sur la compatibilité entre la vie professionnelle et la vie privée. Voilà pourquoi, les chiffres de la prochaine édition du GEI doivent prendre en compte les effets de la crise».

Avec une note de 83,9 points, la Suède occupe la première place la sixième édition de l’Indice d’égalité de genre. Le pays scandinave n’a d’ailleurs jamais connu un autre classement depuis la première édition en 2015.