Aucun point d’accord entre le DP et le CSV n’a été trouvé mardi matin lors de la réunion de la commission de la famille et de l’intégration au sujet de la réindexation des prestations familiales, alors que le débat cristallise les désaccords entre les deux partis.
La majorité, comme prévu dans son accord de coalition, veut avec le . Mais elle ne veut pas entendre parler de la du député (CSV), qui réclame que cette réindexation ait lieu plus tôt et qu’elle soit rétroactive à compter de l’année 2019.
Une proposition qui ne pouvait que difficilement trouver l’agrément de la majorité, l’accord de coalition prévoyant qu’«en fin de législature, l’indexation des prestations familiales sans rattrapage sera réintroduite».
Opposition politique
Mais le député Marc Spautz argue qu’une , une mise en place de la réindexation des allocations en 2022 plutôt qu’au 1er janvier 2019 – comme il le propose – provoquerait pour les bénéficiaires une perte virtuelle de pouvoir d’achat de 2,5% supplémentaire.
Surtout, il s’agit selon lui d’une opposition politique, de pur principe, de la part du DP. «Quand (CSV) fait une proposition à la ministre de la Justice, (déi Gréng), elle l’accepte. Quand (CSV) en fait une à la ministre de la Santé, (LSAP), elle l’accepte partiellement. Mais pas la ministre de la Famille, (DP). Ce ne sont que les ministres du DP qui refusent systématiquement nos propositions.», estime-t-il.
«Ce n’est pas vrai du tout!», répond le président de la commission de la famille et de l’intégration, le député (DP), qui assure que la position de la majorité n’est pas politique. «La position du gouvernement est d’accorder des prestations en nature avant des prestations en espèces», et donc de faire des économies par le biais de la désindexation des allocations familiales pour financer des prestations en nature – pour les mêmes raisons, la désindexation des allocations familiales remonte d’ailleurs à 2006 (sous un gouvernement CSV-LSAP).
Une politique cohérente
Et Max Hahn de citer comme exemples de prestations en nature , la ou la généralisation de en 2016.
En outre, «si les prestations sont en espèces, nous voulons qu’elles soient dirigées vers les familles qui en ont le plus besoin», explique Max Hahn, prenant pour exemples le Revis, plus important pour les familles monoparentales, ou . Un ensemble de mesures qui illustre la cohérence de la politique du gouvernement en la matière, selon le député DP.
Une fois le rapport sur rendu, les débats se poursuivront en séance plénière à la Chambre. La controverse n’est donc pas finie.