Carole Dieschbourg veut mettre fin à la campagne haineuse menée sur les réseaux sociaux à son encontre. (Photo: Patrick Galbats/archives/Maison Moderne)

Carole Dieschbourg veut mettre fin à la campagne haineuse menée sur les réseaux sociaux à son encontre. (Photo: Patrick Galbats/archives/Maison Moderne)

La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable a décidé de saisir la justice à propos de messages haineux et menaçants sur les réseaux sociaux. Les Pirates se distancient des commentaires leur étant associés.

(Déi Gréng) dénonce dans un message posté ce mercredi sur Facebook les «dérapages» autour du débat sur les mouflons – lancé par l’annonce par le ministère de sa volonté d’autoriser la chasse de ces ovins, espèce importée dont le surnombre empêcherait la régénération des forêts dans la région d’Echternach.

«C’est une chose d’avoir une opinion différente», affirme Mme Dieschbourg sur son message. «C’en est une autre d’appeler à la violence dans un débat fondé sur de fausses informations. On ne devrait pas faire subir de telles incitations à des partis politiques. Nous avons besoin d’une culture de discussion saine sans menaces ni dérapage. C’est pourquoi j’ai transmis les messages ci-dessous aux autorités.»

Plusieurs messages reproduits incitent en effet très directement à «tirer sur Mme Dieschbourg».

Le Piratenpartei est particulièrement visé puisque très actif en matière de questions parlementaires sur la chasse aux mouflons. En outre, l’un des messages ciblés par Mme Dieschbourg a été posté par un compte officiel du jeune parti. Lequel a rapidement réagi à l’annonce de la ministre de l’Environnement. «Les Pirates se distancient des commentaires de haine sur les réseaux sociaux et se défendent contre le reproche de répandre de fausses informations dans le contexte de la discussion sur la problématique des mouflons», indique un communiqué.

Le parti assure «vérifier régulièrement les commentaires des utilisateurs de la page Facebook des Pirates» et «filtrer les commentaires d’incitation à la haine».

La suite repose entre les mains du Parquet de Luxembourg qui doit décider si ces messages justifient une instruction judiciaire.