Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti seront assermentées ce mercredi 19 mai à la Chambre des députés, en remplacement de Marc Baum et David Wagner. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti seront assermentées ce mercredi 19 mai à la Chambre des députés, en remplacement de Marc Baum et David Wagner. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

En conformité avec le principe de rotation mis en place par déi Lénk, deux nouvelles députées, Myriam Cecchetti et Nathalie Oberweis, prendront ce mercredi la relève de Marc Baum et David Wagner. Une manière de renouveler à chaque moitié de mandat les visages à la Chambre.

Deux nouvelles députées déi Lénk vont intégrer la Chambre ce mercredi: Myriam Cecchetti et Nathalie Oberweis. Elles prendront la relève de et de , selon le principe de rotation mis en place par déi Lénk, qui oblige un député à quitter son poste à mi-mandat, afin de renouveler les visages.

Une manière d’éviter d’avoir des députés qui «comme au LSAP ou au CSV, sont présents à la Chambre depuis plus de 30 ans et deviennent déconnectés des gens et de la réalité», explique Myriam Cecchetti.

Celle-ci n’est pas pour autant une nouvelle figure en politique. Cette institutrice a ainsi siégé à partir de 2005 au conseil communal de Sanem et en temps qu’échevine entre 2010 et 2017 – mais sous les couleurs de déi Gréng.

Issue des Gréng

C’est en 2017 qu’elle décide de devenir candidate déi Lénk et intègre ainsi l’opposition au conseil communal. «Cela ne fonctionnait plus avec déi Gréng», explique Myriam Cecchetti, qui estime que si le parti vert «fait de bonnes choses pour l’écologie, ce n’est plus assez conséquent».

Myriam Cecchetti veut rester en phase avec ses convictions pour pouvoir se «regarder dans le miroir chaque matin». (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Myriam Cecchetti veut rester en phase avec ses convictions pour pouvoir se «regarder dans le miroir chaque matin». (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

«J’aurais été la prochaine députée chez déi Gréng, mais je n’aurais pas pu voter tout ce qu’ils veulent», assure celle qui dit vouloir rester en phase avec ses convictions pour pouvoir se «regarder dans le miroir chaque matin».

Un de ses thèmes de prédilection à la Chambre restera l’environnement, en sus de l’éducation et de l’égalité des chances, et des thématiques sociales propres à déi Lénk, qu’il lui faudra «approfondir».

«Proche des réalités»

C’est un tout autre parcours qui a mené Nathalie Oberweis, 38 ans, à la Chambre. Depuis seulement trois ans chez déi Lénk, elle ne se voyait jusque-là pas du tout rejoindre un parti politique. «J’ai toujours du mal à me considérer comme une politique», admet-elle à la veille de son entrée à la Chambre.

Mais celle qui a travaillé deux ans au Niger au sein de l’agence de coopération pour le développement (LuxDev) puis une dizaine d’années comme journaliste freelance et dans une association de développement des droits humains pour la Palestine considère cette nouvelle étape comme en «continuité» avec son parcours.

«J’ai toujours du mal à me considérer comme une politique», admet Nathalie Oberweis, qui a intégré déi Lénk depuis seulement trois ans. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

«J’ai toujours du mal à me considérer comme une politique», admet Nathalie Oberweis, qui a intégré déi Lénk depuis seulement trois ans. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Car déi Lénk travaille, selon elle, «main dans la main avec le secteur associatif» et est «plus proche des réalités vécues et des personnes défavorisées». Ce nouveau rôle à la Chambre «ne change donc ni mon discours ni mon langage, mais seulement le niveau où je m’engage», assure celle qui se décrit comme «obsédée par l’honnêteté et la cohérence» et qui devrait s’occuper principalement du logement, de la santé et des affaires étrangères.

Deux ans avant les législatives

Une solide organisation sera nécessaire pour les deux députées afin de se répartir les commissions et les dossiers à la Chambre. «C’est impossible de tout suivre, donc il faudra faire des choix», prévient Myriam Cecchetti. Les premières prises de parole sur certains dossiers étant déjà prévues, il s’agira d’enchaîner vite et de s’approprier les dossiers.

Il s’agira aussi de ne pas perdre de vue l’échéance des législatives de 2023: deux courtes années seulement pour parvenir à se faire connaître de son électorat. «Il faudra se donner du temps pour communiquer avec les électeurs, le travail parlementaire en lui-même ne va pas suffire pour les prochaines élections», reconnaît Myriam Cecchetti.

Loin de la parité

«C’est le défi de la rotation, qui a ses avantages et ses inconvénients, car cela prend du temps, de l’énergie et des ressources», juge, de son côté, Nathalie Oberweis, qui assure par ailleurs qu’elle «ne pense pas aux élections et à ce qui arrivera dans deux ans»: «Toute notre énergie ira dans les dossiers, dans le contenu», assure-t-elle.

Les deux députées seront les premières femmes députées chez déi Lénk. «Une nouveauté pour notre parti», se réjouit Myriam Cecchetti, qui constate cependant qu’en faisant passer le nombre de députées de 19 à 21 – soit 35% des effectifs –, la parité reste encore loin d’être atteinte à la Chambre…