Même si l’adage « La démographie c'est le destin » est sans doute exagéré, la manière dont la Chine surmonte les défis démographiques uniques auxquels elle fait face sera déterminante pour l’économie mondiale. Le recensement mené en 2020 a révélé que près d’un cinquième de la population chinoise a aujourd’hui plus de 60 ans, tandis que les taux de natalité n’ont pas été aussi bas depuis une soixantaine d’années. Dans ce nouveau podcast, Andrew Lee, directeur des investissements chez Capital Group et basé à Hong Kong, explique les répercussions de ces évolutions.

Alors que la Chine a mis fin, en 2016, à 36 ans de politique de l’enfant unique, quelques signes semblent indiquer que ce revirement ne se traduit pas forcément par une forte hausse du taux de natalité. Dans le podcast, Andrew Lee énumère les contraintes économiques, sociales et psychologiques qui pèsent sur une famille nombreuse en Chine, comme les prix élevés de l’immobilier, la prise en charge des parents âgés ou encore le système d’enseignement ultra compétitif.

Conscientes de ces difficultés liées à l’accession à la propriété, à la santé et à l’éducation – trois défis baptisés les « trois montagnes » –, les autorités chinoises tentent depuis quelques années de modérer les prix de l’immobilier, moyennant des mesures qui mettent sous pression un secteur de la construction qui représente pourtant près d’un tiers du PIB national. Contrairement à certains analystes, qui craignent des répercussions économiques plus larges en cas de dégradation de la situation de ce secteur déjà surendetté, Andrew Lee se montre optimiste quant à la capacité de la Chine à surmonter ces problèmes.

Dans le podcast, il énonce certaines des mesures déployées pour rendre plus abordable l’accès aux soins médicaux, et mentionne les efforts en cours pour atténuer le stress engendré par un système éducatif ultra compétitif.

Ces dernières années, les autorités chinoises sont également intervenues dans le secteur technologique, en partie pour empêcher certaines entreprises de devenir dominantes. Andrew Lee explique la logique derrière certaines de ces actions, comme le souhait du gouvernement de favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises.

Andrew Lee conclut le podcast en proposant un panorama des principales opportunités d’investissement découlant de ces changements. À ses yeux, les secteurs des énergies renouvelables et de la santé sortent du lot, tandis que celui des services d’administration de biens pourrait être prometteur. « Malgré les interférences et les obstacles, nous sommes convaincus que la Chine offre de multiples opportunités d’investissement. En revanche, il faut faire preuve de beaucoup de sélectivité », termine-t-il.

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