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 (Photo: ASTI)

18.322 nouveaux résidents légaux au Luxembourg en 2015! Qui sont-ils? 11.306 sont originaires d’un pays de l’Union européenne et 5.016 sont des ressortissants de pays tiers parmi lesquels on compte surtout des Américains, des Chinois et des Indiens.

Les chiffres sont clairs et bien plus élevés que les 2.447 personnes qui ont déposé une demande de protection internationale en 2015!

Le Luxembourg est donc un pays à forte immigration! Cette réalité indéniable tarde néanmoins à être assumée par nous tous. Les responsables politiques en tête doivent être proactifs dans leurs politiques intégration. Il y va de l’avenir et de la cohésion sociale de notre pays!

Si tant de personnes choisissent de vivre au Luxembourg, c’est certainement grâce à notre bonne santé économique, mais aussi à notre capacité d’accueil, qui elle aussi est indéniable. Mais il faut aller au-delà du simple «accueil» vers une intégration active.

L’intégration telle que définie dans la loi sur la matière «désigne un processus à double sens par lequel un étranger manifeste sa volonté de participer de manière durable à la vie de la société d’accueil qui, sur le plan social, économique, politique et culturel, prend à son égard toutes les dispositions afin d’encourager et de faciliter cette démarche».

Nous sommes tous interpelés – résidents luxembourgeois et étrangers -  par l’évolution démographique du Luxembourg, source d’opportunités, mais aussi de défis que nous devrons assumer ensemble. Pour l’Asti la réponse ne peut être que globale et citoyenne.

Ces chiffres doivent être pris en considération lors de la prise de décision des mesures politiques, par exemple en anticipant la construction de logements, en prévoyant des mesures d’éducation de gestion de cette diversité, en légiférant sur notre système de pension…

Nous devons tenir compte de l’évolution du nombre de nos résidents et de la présence de plus de 40% de salariés frontaliers dans notre pays. L’intégration ne doit pas être la préoccupation que de l’Olai et du ministère de la Famille. Elle doit être celle de tous les ministères et communes, et ceci à tous les niveaux.

Par les temps qui courent, où le repli sur soi et le retour des nationalismes menace le «vivre ensemble» dans toute l’Europe, il faut être attentifs et surtout actifs. Pour le Luxembourg nous devons favoriser le vivre ensemble par des mesures politiques claires!

L’Asti de son côté continuera à s’engager pour une société nouvelle, riche de sa diversité avançant des propositions concrètes, des revendications politiques, des analyses, afin que nous puissions tous vivre, travailler, et (espérons-le un jour) décider ensemble!