Les communes, comme les entreprises, se retrouvent face à une pénurie de candidats dans certains corps de métier. (Photo: Shutterstock)

Les communes, comme les entreprises, se retrouvent face à une pénurie de candidats dans certains corps de métier. (Photo: Shutterstock)

Une nouvelle campagne de recrutement pour les communes a été lancée jeudi 21 octobre par la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding. Les jeunes sont en particulier visés, et sont autant convoités par les communes que par les entreprises de l’artisanat.

«Nous avons finalement le même problème que les entreprises de l’artisanat. Nous ne parvenons pas à recruter des artisans dans les communes, car les jeunes ne sont pas assez nombreux dans les formations à ces métiers», a constaté, jeudi 21 octobre, , président du Syndicat des villes et communes luxembourgeoises (Syvicol), lors du lancement de la campagne de recrutement «Ton avenir à la commune: Diversifié. Local. Moderne».

«Le secteur communal est un secteur à la recherche de profils professionnels très variés. Les arguments dont les communes et syndicats de communes disposent en tant qu’employeur sont la grande diversité du secteur, un travail dans l’intérêt de la collectivité et des conditions comparables à celles de l’État», a précisé de son côté la ministre de l’Intérieur,  (LSAP).

La ministre de l’Intérieur et les partenaires sociaux de la commission centrale (Syvicol, FGFC et OGBL) ont présenté , jeudi 21 octobre,  une campagne de recrutement placée sous le signe «Ton avenir à la commune:  D iversifié.  L ocal.  M oderne» . (Photo:  MINT )

La ministre de l’Intérieur et les partenaires sociaux de la commission centrale (Syvicol, FGFC et OGBL) ont présenté , jeudi 21 octobre, une campagne de recrutement placée sous le signe «Ton avenir à la commune: D iversifié. L ocal. M oderne» . (Photo: MINT )

Mais Émile Eicher concède que certains jeunes embauchés par les communes «ne restent que quelques mois ou quelques années, et après ils expliquent qu’ils n’aiment pas vraiment être en contact avec le public et préfèrent être dans leur propre bureau». Et le président du Syvicol d’ajouter également que «pour certains métiers, comme dans l’informatique, nous n’arrivons pas à recruter, car les salaires sont plus attractifs dans le privé».

«Redéfinir les critères d’orientation»

Les communes, comme les entreprises, se retrouvent donc face à une pénurie de candidats dans certains corps de métier. Ce que concède également , directeur général de la Chambre des métiers, interrogé par Paperjam à la suite de l’annonce de cette nouvelle campagne de recrutement en faveur des communes. «Je peux comprendre le point de vue des communes, mais une des questions à soulever est de savoir si elles ont tant besoin que ça d’artisans au sein de leurs services techniques? Je ne dis pas qu’elles doivent sous-traiter à outrance, mais elles peuvent également faire travailler les entreprises d’artisanat de leur secteur. Il faut voir la politique qu’elles veulent mener», interroge Tom Wirion.

Pour le directeur général de la Chambre des métiers, qui concède devoir tenir un discours politique sur ce sujet de la pénurie de main-d’œuvre, «il faut que les communes définissent clairement les profils qu’elles recherchent et n’embauchent que les candidats qui correspondent. On voit souvent, malheureusement, de jeunes diplômés trop qualifiés ou qui ne correspondent que partiellement aux postes auxquels ils accèdent, c’est une vraie problématique.»

«Il faut également redéfinir les critères d’orientation des jeunes, certains ont une orientation par défaut et ce n’est pas une bonne chose. Si les critères changent, on pourra changer la mentalité de beaucoup de jeunes qui veulent travailler pour l’État ou les communes, et qui dénigrent l’artisanat, alors que c’est un secteur d’avenir avec la digitalisation et la créativité notamment», appuie Tom Wirion.